Début 2025, l’industrie a vu le nombre de ses offres d’emplois augmenter. Crédit : Adobe stock.

Le second baromètre économique de Bordeaux Métropole note une forte différence, pour le premier trimestre 2025, entre la confiance des dirigeants entre l’économie nationale et la pérennité de leur entreprise. Industrie, BTP, services, levées de fonds et immobilier d’entreprise sont également passés au crible.

Industrie, BTP, hôtellerie-restauration, commerce ou services, aucun secteur n’échappe à cette tendance : à Bordeaux, les entreprises ont beaucoup plus confiance dans la pérennité de leur propre avenir que dans l’économie nationale. La différence est forte.

La métropole de Bordeaux publie son baromètre de l’économie portant sur le premier trimestre 2025, en partenariat avec Invest in Bordeaux, la CCI Bordeaux, France Travail, et l’A’urba afin de croiser les données.

La différence entre la confiance dans la situation nationale et celle des entreprises locales est la plus marquée dans l’industrie, qui représente 11,5% des emplois de Bordeaux Métropole, où 13% des dirigeants bordelais de ce secteur disaient, au premier trimestre 2025, avoir confiance dans la situation économique nationale alors qu’ils sont 70% à avoir confiance dans la pérennité de leur entreprise (chiffres départementaux, source CCI Bordeaux Gironde). Dans les services (63,2% des emplois salariés de la métropole), les chefs d’entreprise affichaient une confiance dans la situation économique française à 17% et à 64% une confiance dans celle de leur entreprise. Dans le commerce (15% de l’emploi bordelais), la différence est entre 16% et 60%. Dans le BTP (7%) et dans l’hôtellerie-restauration (6,7%) la différence est de 22% par rapport à 69%. Un chiffre interpelle : celui de l’évolution de cette perception chez les chefs d’entreprise du BTP car ils se montraient bien plus pessimistes fin 2024. Les chiffres sur la fin de 2025 ne sont pas encore disponibles.

L’industrie a boosté ses offres d’emploi

Concernant l’évolution de l’emploi, dans quatre secteurs sur les cinq étudiés, on note une baisse ou stagnation de l’emploi sur ce premier trimestre 2025 alors que le nombre de travailleurs indépendants augmente. Cela peut s’expliquer par le recours au statut d’auto-entrepreneur lorsque l’activité diminue ou en cas de licenciement. L’industrie, en ce début 2025, a été le seul secteur à voir le nombre d’offres d’emplois augmenter. Celles-ci ont grimpé de 7,3%. Dans les quatre autres secteurs passés à la loupe, cette évolution est à la baisse (1% ou 2%) par rapport au premier trimestre de 2024.

953 millions d’investissements

Un autre indicateur intéressant de l’économie bordelaise est le nombre des investissements réalisés. Au premier trimestre 2025, 953 millions d’euros d’investissements ont été programmés avec une augmentation de 204 millions d’euros, soit une hausse de 27%, par rapport au trimestre précédent. Cette somme est majoritairement portée par Valorem, Enervivo et Doxanano. Valorem, producteur d’énergies renouvelables, a finalisé sa levée de fonds de 550 millions d’euros annoncée en octobre 2024. La société EnerVivo a levé 30 millions d’euros auprès du fonds d’infrastructure Épopée Gestion. Cette levée de fonds permettra à l’entreprise de développer des projets visant une capacité de production de 200 MW d’ici 2028 et de renforcer ses équipes. Doxanano, spécialisée dans la nanomédecine, a levé 4 millions d’euros et ouvre un centre de R&D sur le campus de l’Université de Bordeaux. Elle compte créer quinze emplois d’ici trois ans.

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Au rang des bonnes nouvelles, quatorze implantations ont été annoncées début 2025, et qui devrait créer 350 emplois d’ici à trois ans. C’est positif mais néanmoins en diminution de 7% par rapport à la fin 2024.

Sur le marché immobilier, le baromètre bordelais démontre, grâce aux chiffres de l’OIEB, que l’immobilier de bureaux reprend des couleurs alors que le marché des entrepôts reste en berne. Il y a trop de surfaces d’entrepôt sur la métropole, ces surfaces ne trouvent pas preneur en l’état et leur loyer est, logiquement, à la baisse.