Un petit bout de ruban adhésif, une feuille d’arbre, un torchon ou même un masque chirurgical… À Rennes, des conducteurs font preuve d’une grande inventivité afin de masquer leur plaque d’immatriculation. Photos à l’appui, un habitant affirme avoir vu « dix voitures en un mois » avoir recours à ce type de stratagème dans le but d’éviter de recevoir un PV.
Difficile de ne pas y voir un lien avec l’arrivée des voitures LAPI, ces fameuses « sulfateuses à PV » équipées d’un système à lecture automatique des plaques d’immatriculation, en circulation à Rennes depuis début 2024. Car si la plaque n’est pas lisible, impossible de dresser une contravention.
Les services de la Ville de Rennes ainsi que la police municipale disent avoir « conscience de l’existence de ce phénomène » mais admettent qu’il est « difficile d’en mesurer précisément l’ampleur, ou de déterminer s’il a connu une augmentation depuis la mise en service des véhicules LAPI ».
Une amende salée
Une technique qui n’est toutefois pas sans risque. « Lorsqu’une plaque dissimulée est constatée, que ce soit à l’initiative des agents ou à la suite d’un signalement, une verbalisation est systématiquement effectuée, conformément à l’article R.317-8 du Code de la route », indique la Ville de Rennes. En cas de manquement constaté, l’usager devra s’acquitter d’une amende forfaitaire de 4e classe d’un montant de 135 €. Celle-ci pourra être minorée à 90 € en cas de paiement en avance, ou majorée à 375 € en cas de retard.
La collectivité rappelle également que les « différentes catégories de professionnels » peuvent bénéficier d’un tarif forfaitaire sur l’ensemble des zones de stationnement payant, à savoir 1,80 € pour une 1/2 journée, 3,20 € pour une journée et 49 € pour un mois.