Les Maralpins ont pu s’exprimer au sujet de leurs habitudes pour se déplacer : les résultats d’une vaste étude permettent de voir que l’usage de la voiture recule à Cagnes-sur-Mer, au profit… de la marche.
On ne bouge pas de la même manière à Nice qu’à Cagnes-sur-Mer. Cela peut paraître logique, mais c’est désormais confirmé par une enquête menée par le Département des Alpes-Maritimes. Sa dernière version porte sur des données remontant à 2023.
La volonté, à travers ce travail, est d’offrir une photographie la plus précise possible des habitudes des résidents. Il s’intéresse plus particulièrement à trois territoires : les Alpes-Maritimes, l’Est-Var et Monaco. Plus de 21.000 citoyens ont participé à ce sondage XXL.
Ici, nous nous concentrons particulièrement sur les routines des Cagnois et Cagnoises. Elles sont visibles dans la section consacrée aux localités située sur le « littoral Sud-Ouest » de la Métropole niçoise. Avec donc quelques particularités et points à retenir.
Des différences entre les quartiers
Pour commencer, le taux de déplacements dans la collectivité métropolitaine est de 3,27 par personne et par jour, Soit le même qu’à Cagnes-sur-Mer. Entre celui recensé dans la « Plaine et l’Ouest littoral » (3,1) et celui du centre-ville de Nice (3,5). Mais attention, puisque des différences existent en fonction des quartiers.
On se meut davantage dans le « village » côtier du Cros (3,6) que dans celui de Saint-Véran (3,2), plus dans les terres, ou qu’aux Bréguières (3,3) et qu’à Saint-Jean (3,1). On soulignera tout de même que 9% des habitants de ce secteur ne sortent que très peu de chez eux au cours de la journée.
La voiture toujours en tête, mais elle perd du terrain
De quelle manière se déplace-t-on dans cette zone ? Majoritairement en voiture (50,8% des voyages), mais ce moyen de circulation est en net recul depuis 2009 (59,2%). C’est la marche qui a profité de ce bouleversement. Les sorties à pied sont passées de 30,2% à 38,3% des parts des mouvements en quatorze ans.
Les transports en commun à la peine ?
Le vélo est aussi gagnant, même si la pratique n’est pas encore entièrement démocratisée (de 0,72% à 2%, soit une progression de 194% !). En revanche, les Cagnois prennent moins les transports en commun qu’en 2009. De 5,5% à l’époque, leur usage a diminué à 4,9%. Pourtant, ils se servent plus du bus, en attendant la future ligne 4 du tramway, qui fera gonfler les statistiques (de 3% à 3,9%). C’est visiblement le train, dont le TER, qui est désormais en retrait (de 2,5% à 1%).
L’analyse ne serait pas complète sans un point selon les âges. Sans trop de surprise, les plus de 75 ans et les petits de 0 à 10 ans sont ceux se mouvant le moins (2,69 déplacements journaliers). Les plus actifs sont les individus de 25 à 49 ans (3,66), ce qui paraît là aussi logique.
Il faut cependant mettre en avant le côté casanier des jeunes entre 11 et 24 ans. Ces derniers réalisent en moyenne 2,98 sorties par jour, assez loin des 3,27 relevés dans la cité, toutes catégories confondues.