D’ici à la fin de l’année, la police municipale sera présente en permanence en trois points du centre connus pour concentrer des problématiques d’incivilités et parfois d’insécurité.
« Loin des clichés de rivalité, nous travaillons main dans la main, avec un objectif commun : protéger les Niçois ». Au cours d’une cérémonie d’hommage donnée ce mercredi 3 septembre, Christian Estrosi a eu l’occasion de louer le partenariat de longue date noué entre les polices nationale et municipale. Mais c’est sur l’action de cette dernière qu’il a donné quelques chiffres.
« Cet été, 440 interpellations » auront été menées par les agents communaux, tandis que 200 verbalisations ont été dressées contre les auteurs d’incivilités. Par ailleurs, « 50 commerces » avaient été fermés avant le top départ de la saison, « pour garantir des semaines plus apaisées ». On pense là aux affaires hautement coutumières des tapages et regroupements.
L’édile a rappelé l’implication de ses policiers autour de la fermeture momentanée, dans le centre-ville, de la « rue des toxicomanes ». Parmi les faits divers qui ont le plus fait parler, Christian Estrosi a égrené les cas de « l’agresseur de Christiane, notre ‘mamie trafic’, interpellé grâce à la vidéoprotection début juillet » ; « l’auteur d’un viol le 21 juillet, rue centrale, arrêté par la police municipale » ou encore « celui de coups de couteau il y a 48 heures près de la gare », lui aussi intercepté par la « PM ».
Regrettant l’instabilité gouvernementale actuelle, celui qui est candidat à sa réélection appelle l’État à enfin étendre les compétences des effectifs locaux, notamment la capacité à contrôler les identités ou à faire décoller des drones.
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Ce « gaz hilarant » qui ne fait plus rire du tout
Dans les semaines à venir, la mairie dévoilera une nouvelle application pour les smartphones, « Allô PM », « qui permettra aux Niçois de nous signaler des incivilités et des actes de délinquance ». Un numéro unique sera également déployé, le 3606, pour joindre plus rapidement la police municipale.
Cet été, les « points info », des guérites installées dans le centre historique, auront accueilli 3000 personnes. Prochainement, ces points fixes, cette fois « exclusivement tournés vers les questions de sécurité », seront installés sur l’avenue Jean-Médecin, à la Gare du Sud et sur la place Garibaldi.
Par ailleurs, tel que Nice-Presse le développait dans cet article il y a quelques jours, la municipalité interdira, au 1er octobre, la vente de gaz hilarant, agrégateur de troubles en tout genre, pour les mineurs comme pour les adultes.