Après avoir tourné ses deux premiers épisodes de « Rendez-vous en terre inconnue », Laury Thilleman est rentrée éreintée. La leçon d’un premier burn-out bien apprise, elle n’a pas attendu pour s’octroyer le plus efficace des remèdes, en s’envolant pour l’Indonésie.

Aussi bien dans son podcast que sur sa chaîne YouTube, Laury Thilleman évoque ouvertement sa santé mentale et sa propre expérience du surmenage. Alors qu’elle vient de reprendre les rênes de l’émission « Rendez-vous en terre inconnue », l’ancienne Miss France et animatrice télé a ressenti le besoin soudain de s’enfuir au bout du monde pour souffler, tant le tournage des deux premiers épisodes l’a chamboulée. Parce qu’après avoir expérimenté un burn-out, on ne reconnaît que trop bien les premiers signes de trop-plein.

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En début d’année, Laury Thilleman a emmené son premier invité, le chef Cyril Lignac, en Terre de Feu, à la pointe sud du Chili. A suivi un second tournage avec le comédien Stéphane de Groodt au printemps, au coeur de la forêt amazonienne. « À chaque retour, c’est un chamboulement, autant physique qu’émotionnel », confie-t-elle à Paris Match. « Ça ébranle tous les repères, on découvre une nouvelle façon d’habiter ce monde et ça m’a bouleversée. Le retour à la vie réelle a été un choc et un sas de décompression était nécessaire », ajoute l’ex-reine de beauté.

Pour Laury Thilleman, il n’y a pas meilleur « sas de décompression » que le surf. Sur un coup de tête, en plein été, la Bretonne a donc refait son sac et regagné l’un de ses spots préférés en Indonésie : « J’ai décidé de partir en dernière minute pour me perdre dans la jungle. C’était un besoin vital, j’étais très fatiguée physiquement, moralement… J’ai eu un besoin de recharge et quand c’est comme ça, je me branche sur l’océan. Il n’y a que là que je me sens bien, que j’arrive à débrancher mon cerveau. »

J’ai dû réapprendre à m’apporter de la tendresse, de l’amour.

Laury Thilleman

Il y a deux ans, cette passionnée de la vague s’est blessé le genou et s’est retrouvée privée de planche pendant quatre mois. Une blessure liée à un « surmenage global », entre émissions télé, podcast, chaîne YouTube, marque de vêtements, collaborations avec des marques… « Il y avait un trop-plein. Mais cette blessure a été peut-être le plus beau cadeau de ma vie. Je n’avais le choix que de dire non et de refuser les projets sur lesquels je ne pouvais pas aller avec des béquilles. J’ai appris à dire non, pour me dire oui à moi-même. J’ai dû réapprendre à m’apporter de la tendresse, de l’amour », se souvient la jeune femme de 34 ans.

« Après avoir expérimenté ça, on marche en équilibre sur un fil très fragile. Je suis toujours une funambule, pour ne pas réexpérimenter une phase similaire. J’essaie de préserver la machine le plus possible. »