Un effectif stable et renforcé
Si neuf joueurs ont quitté la Section Paloise cet été, elle n’a aucune énorme perte sportive à déplorer. Certes, les historiques centurions Lekima Tagitagivalu et Nacho Calles, ainsi qu’Eliott Roudil, ont quitté le Béarn. Mais ils ne faisaient plus partie des joueurs majeurs depuis deux saisons. À l’été 2024, l’effectif béarnais avait été renouvelé en profondeur avec douze arrivées. L’intersaison 2025 a été plus calme. Mais porteuse de grands espoirs. Avec les arrivées des internationaux argentins Facundo Isa et Julian Montoya, ainsi que celle de Thomas Laclayat, pilier droit aux 2 sélections avec le XV de France, Pau a gagné en qualité.
Deux saisons à deux points du top…
Un effectif stable et renforcé
Si neuf joueurs ont quitté la Section Paloise cet été, elle n’a aucune énorme perte sportive à déplorer. Certes, les historiques centurions Lekima Tagitagivalu et Nacho Calles, ainsi qu’Eliott Roudil, ont quitté le Béarn. Mais ils ne faisaient plus partie des joueurs majeurs depuis deux saisons. À l’été 2024, l’effectif béarnais avait été renouvelé en profondeur avec douze arrivées. L’intersaison 2025 a été plus calme. Mais porteuse de grands espoirs. Avec les arrivées des internationaux argentins Facundo Isa et Julian Montoya, ainsi que celle de Thomas Laclayat, pilier droit aux 2 sélections avec le XV de France, Pau a gagné en qualité.
Deux saisons à deux points du top 6
« Si loin, si près » : l’expression colle parfaitement au rapport qu’entretient la Section avec le top 6. En juin 2024, elle avait échoué à la 9e place, à 2 points du Racing 92, 6e. Il y a trois mois, ce faible écart était le même avec Clermont et Castres, 5e et 6e ex-aequo. Mais cette fois, les Vert et Blanc se sont rapprochés de leur but en glanant la 8e place, synonyme de retour en Champions Cup. Si proche du grand bonheur de goûter à nouveau à la phase finale du Top 14, qu’elle n’a plus disputé depuis 2003, la bande à Piqueronies ne veut plus s’en éloigner.
Une capacité à (enfin) battre les gros régulièrement
Le symbole était fort mais il devra devenir une habitude. Le 7 juin, pour la dernière journée de Top 14, Pau a battu La Rochelle pour la première fois au Hameau depuis 2018 (6 défaites d’affilée). Deux semaines avant, les Vert et Blanc s’étaient offert le scalp de Toulon à domicile. Soit les deux adversaires contre lesquels elle a le moins gagné depuis son retour dans l’élite en 2015 (4 victoires en 19 rencontres). Début mars, les Béarnais l’avaient emporté au Racing 92, un succès inédit au XXIe siècle dans les Hauts-de-Seine ! Désormais, ils peuvent battre tout le monde.
Une saison préparée comme jamais
Cet été, la Section Paloise a été le premier club de Top 14 à reprendre l’entraînement, dès le mercredi 9 juillet. Une volonté d’anticiper pour mieux préparer les corps, trop souvent blessés la saison passée, avec un staff médical renforcé de plusieurs kinés afin d’assurer un suivi plus optimal et poussé des joueurs. Physiquement, la préparation a été intense comme jamais. Et avec un groupe peu retouché, le projet de jeu a été plus facilement absorbé. En sus, les pelouses du centre d’entraînement et du Hameau n’ont pas subi les habituelles et malheureuses avaries estivales. De quoi lancer sereinement l’exercice 2025-2026.
Une dynamique positive
Mal embarqués, les Vert et Blanc ont sérieusement décollé en deuxième partie de saison dernière. 8 victoires sur 13 matchs joués, 37 points glanés, les Palois ont mis les gaz, terminant sur quatre victoires d’affilée. En dehors du terrain également, les voyants sont au vert avec un budget historique à plus de 30 millions d’euros et un centre de performance dont les plans ont été validés, qui sortira de terre ces prochains mois. Sous une bonne étoile, les Béarnais veulent aller en décrocher d’autres dans le ciel du Top 14 : « on vise le top 6 », affirment sans détour joueurs et dirigeants sectionnistes.
Les avants palois auront à se montrer plus réguliers, notamment en mêlée.
Rodolphe MARTIN
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Pourquoi on peut douter
Quelques joueurs indispensables
Ces derniers mois l’ont montré, les matchs de préparation l’ont confirmé. Lorsque certains leaders ou talents manquent (Whitelock, Simmonds, Gorgadze, Maddocks, Rey, les internationaux français Daubagna, Gailleton, Attissogbe, Auradou), la Section Paloise n’a plus du tout le même visage. Or, avec 30 matchs de haut niveau à jouer au minimum cette saison, il faudra que d’autres têtes émergent. En gonflant l’effectif pro à 52 joueurs cet été, le staff béarnais nourrissait cette ambition.
Une rude concurrence
Un top 6, c’est bien, mais ça ne laisse pas beaucoup de place à l’erreur. Parce que Toulouse, Bordeaux-Bègles et désormais Toulon semblent avoir de la marge sur les autres. Derrière, sept clubs (Bayonne, Clermont, Castres, La Rochelle, Pau, Montpellier et Lyon) clament leur désir de participer à la prochaine phase finale. Il y aura forcément plusieurs déçus. Et l’histoire récente tend à penser que la Section pourrait en faire partie. Parce que l’ASM, le CO et les Maritimes, avec qui elle sera à la lutte, ont toujours fini devant elle ces deux dernières saisons.
Une irrégularité qui colle à la peau
À Pau ces dix dernières années, les plaisirs ont souvent été trop éphémères. Alors que le club était lancé sur une dynamique positive de 2016 à 2018 (9e puis 8e, comme ces deux dernières saisons), la courbe était ensuite devenue mortifère (11e, 12e, 12e les trois exercices suivants). Résultat, jamais la Section n’est parvenue à performer plus de deux ans d’affilée. Pis, au cœur des saisons, ce sont les montagnes russes, avec des séries récurrentes de trois ou quatre revers consécutifs (voire plus) qui sapent le moral et les objectifs béarnais. Capables du meilleur comme du pire, les Vert et Blanc sont terriblement imprévisibles.
Repro PP
De grosses cadences à gérer
Plutôt performante en sprint, lorsqu’elle fait face à un calendrier morcelé, la Section Paloise souffre dès que la distance s’allonge, sur les longs marathons de la première partie de saison du Top 14. Or, avec la Champions Cup et ses exigences plus élevées que la Challenge Cup, les hommes de Sébastien Piqueronies vont faire face à des cadences infernales. En championnat, ils seront sur le pont pendant neuf week-ends d’affilée pour débuter, avant de relâcher deux semaines début novembre puis de replonger dans un tunnel de onze rencontres (dont quatre européennes), jusqu’à fin janvier. Un programme dantesque, auquel il faut ajouter l’impact des doublons internationaux de novembre et février-mars, qui pourraient concerner cinq journées de championnat et six voire sept (Gorgadze ?) joueurs béarnais.
Des garanties, mais pas trop
La Section Paloise a des choses sur lesquelles s’appuyer : sa touche est l’une des plus performantes de l’élite, quand sa ligne de trois-quarts s’avère létale dès lors qu’elle a des ballons rapides à exploiter. Problème, la conquête et le jeu au sol peinent à se stabiliser à leur meilleur niveau. En août, les avants sont partis faire un stage spécifique pour affiner leurs automatismes. Du 5 de devant dépend beaucoup de choses. De l’infirmerie aussi, trop souvent remplie ces derniers mois pour offrir de la continuité et de l’énergie.