Leandro de Souza était connu comme étant
l’homme le plus tatoué au monde. Entre son premier tatouage à 13
ans et son dernier, il avait recouvert plus de 95% de la
surface de son corps.
Le Brésilien a depuis fait le chemin
inverse, et a décidé de les retirer au laser. Depuis ses
interventions douloureuses, le jeune homme est méconnaissable.

Aujourd’hui, près de 13 millions de Français sont
tatoués
. Cela représente une personne sur cinq, contre
seulement une sur dix, il y a quinze ans. Les 18-35 ans constituent
la majorité des adeptes, et les femmes se font désormais
tatouer plus souvent
que les hommes. Mais aucun Français
n’avait autant de tatouage que Leandro de Souza recordman du
monde.

Leandro de Souza : l’homme le plus tatoué au monde

Leandro de Souza, 36 ans, est une figure incontournable du monde
du tatouage, reconnu même au-delà du cercle des passionnés. En
2023, son corps était en effet recouvert à 95 % d’encre, un record
qui lui a valu le titre honorifique de l’homme le plus tatoué du monde.
Cette fascination pour le tatouage a débuté à 13 ans, avec un
premier motif inscrit dans sa peau. « J’ai fait mon
premier tatouage à 13 ans
. À l’époque, c’était
l’expression de ce que j’idolâtrais : Guns N’ Roses, Nirvana,
Metallica… les groupes qui ont marqué ma jeunesse. »

Mais c’est à 25 ans, après son divorce, que sa
vie a pris une tournure radicale, marquée par une descente aux
enfers : toxicomanie, séjour en prison et
de longs mois passés à survivre dans la rue.
Aujourd’hui, l’homme renaît de ses cendres et a complètement changé
de vie après avoir trouvé la foi depuis sa conversion au
christianisme il y a deux ans. Cette rencontre avec Dieu a nourri
une nouvelle ambition, véritable « chantier » personnel
qu’il partage au quotidien sur son compte Instagram.

Leandro de Souza le visage gonflé © Instagram/leandrodesouzables

Leandro
de Souza a commencé sa transformation.

La nouvelle vie de Leandro de Souza

Ses tatouages ne lui
« convenaient plus », comme il l’a expliqué au quotidien
brésilien O Globo. « C’était un monde d’excès dans
lequel je ne me reconnaissais plus. Je me sentais comme un
animal de foire »
, a-t-il expliqué. Il a donc cherché
à retirer les 177 tatouages qui couvraient son corps. Le processus
de suppression des tatouages, cependant, n’est ni simple ni rapide.
Jusqu’à présent, il a déjà effectué cinq séances de laser sur les
huit nécessaires.

Chaque séance dure entre 30 et 40
minutes et se réalise tous les trois mois. « Ça fait
bien plus mal que de les faire
. Trois fois plus, même avec
anesthésie », a-t-il reconnu. La douleur physique apparaît,
d’une certaine manière, comme une métaphore de la transformation
qu’il traverse. Un rappel constant du poids de son passé et de
l’effort nécessaire pour entamer une nouvelle étape.

Leandro de Souza assis
©
Instagram/leandrodesouzables

Lecture
de la Bible et séances de laser.

Un homme nouveau

Le studio Hello Tatto, situé à São Paulo, la mégapole
brésilienne, a pris en charge gratuitement les frais de
l’intervention. « Leandro nous dit souvent qu’il a
‘retrouvé sa dignité’
. La preuve que notre travail va bien
au-delà de simples considérations esthétiques », a commenté un
des membres du studio. Son corps commence lentement à retrouver son
apparence naturelle, même s’il porte encore la trace des années où
l’art corporel définissait son identité.

Leandro de Souza souriant
©
Instagram/leandrodesouzables

Le
nouveau visage de Leandro.

« Les tatouages ne définissent pas la personnalité de
quelqu’un. Une vie peut changer radicalement par
les choix que l’on fait et la détermination que l’on affiche à
aller de l’avant. Dans ce processus, le détatouage au laser n’est
que le reflet d’un changement intérieur bien plus profond, une
harmonie rétablie entre son identité et son apparence », a
conclu le responsable du studio.