Publié le
3 sept. 2025 à 18h30
C’est un bel exemple de recyclage des déchets et tout un symbole. À quelques heures de la Braderie de Lille (Nord) ces samedi 6 et dimanche 7 septembre 2025, la Ville vient d’installer de nouveaux bancs fabriqués à partir de coquilles de moules ! Des coquilles issues des célèbres tas de moules de la Braderie. Au-delà du symbole, le matériau a bien d’autres avantages.
Des coquilles de moules de la Braderie pour fabriquer les bancs de Lille
Plusieurs ont ainsi été installés ce mercredi 3 septembre 2025 dans le square tout près de l’hôtel de ville. « Cela fait plusieurs années que l’on cherchait des débouchés pour les coquilles de moules de la Braderie. Il y a eu du carrelage, des vasques… Et nous sommes finalement partis il y a deux ans sur des bancs », révèle Julien Pilette, adjoint au maire en charge de l’économie circulaire.
C’est l’entreprise lilloise Etnisi, spécialisée dans la revalorisation et le recyclage des matières usagées locales qui est à la conception de ces bancs.
« C’est deux ans de travail pour arriver à un résultat abouti et une solution fiable. Les lames des bancs sont de deux mètres, dans une matière composée de 55% de coquilles de moules et 35% de deux autres déchets de la métropole de Lille : des billes calcaires et poussières de verre. Le complément est un liant », détaille Espérance Fenzy, fondateur de l’entreprise.
Le tout donne un banc de couleur gris foncé (mais d’autres couleurs existent), qui ne choque pas dans le paysage. Mieux, cette matière nouvelle a des vertus insoupçonnées qui la rendent particulièrement intéressante dans ce cas précis.
Les vertus de ces bancs
« Prendre des coquilles de moules pour en faire une œuvre d’art c’est sympa évidemment. Mais la réflexion que nous avons menée ne s’arrête pas du tout là », sourit Julien Pilette. La question de la durabilité a été particulièrement étudiée et la réponse donnée s’avère très positive.
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« Quand un banc en bois demande pas mal d’entretien et peut être tagué ou gravé, les bancs de cette matière s’avèrent très intéressants », enchaîne l’élu.
Pour ce qui est des tags, ils se nettoient très facilement avec les produits utilisés actuellement par les services de la Ville. « La matière ne se colore pas et ne reste pas dans le banc », souligne encore l’adjoint.
Quant aux éventuelles gravures que subiraient les bancs, elles sont facilement effacées avec un simple grattage au papier de verre.
Seul défaut notable tout de même : leur poids est plus lourd qu’un banc en bois et cela nécessite l’utilisation d’un camion-grue lors de l’installation.
À Lille, des bancs fabriqués avec les coquilles de moules de la #braderie sont installés en ville !
Vers l’installation d’autres bancs ?
Autant dire qu’autant d’avantages poussent la Ville à en installer d’autres aux quatre coins de son territoire. Mais de façon raisonnée, toujours selon Julien Pilette : « Cela se fera au fil des besoins de remplacement, lorsque cela sera nécessaire ». Et d’indiquer que « la plaine Winston Churchill pourrait être la prochaine étape ».
Sur chaque banc, une petite plaque indique le millésime des moules utilisées pour la fabrication des bancs. Ici il s’agit de l’édition 2024 de la Braderie.
Une petite plaque est installée sur chaque banc fabriqué avec des coquilles de moules. ©Nicolas DEMOLLIEN
« On espère en avoir beaucoup d’autres et comme cela on saura avec quelle millésime de braderie ils ont été confectionnés », conclut l’élu.
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