Tous les voyants, ou presque, sont au vert. À quelques jours du Space, du 16 au 18 septembre à Rennes (Ille-et-Vilaine), la 39e édition du salon international de l’élevage s’annonce « record ». « Il y a un engouement extrêmement fort, avec 1 225 exposants à ce stade, la meilleure année en termes de participation depuis le Covid », souligne Anne-Marie Quéméner, commissaire générale de l’événement.
Elle pointe également un nombre de pays représentés jamais atteint : « quarante au total, avec 30 % d’exposants qui viennent de l’étranger. Dont 23 entreprises chinoises, un phénomène nouveau ».
Pour Didier Lucas, nouveau président du Space, ces chiffres prouvent « le rayonnement et l’excellence » du salon, qui attend environ 100 000 visiteurs. Le producteur de porcs a une ambition : « que chaque éleveur y trouve des solutions et des réponses pour son exploitation ».
Notamment autour des questions d’intelligence artificielle, rebaptisée « intelligence agricole » par les organisateurs, le thème central de cette édition. « Elle est déjà dans nos fermes, et peut apporter beaucoup dans les années à venir. À condition qu’elle soit choisie et au service des éleveurs », estime Didier Lucas.
L’incertitude sanitaire
Seul voyant à l’orange et ombre au tableau du prochain salon : le contexte sanitaire. Depuis plusieurs semaines, de nombreux élevages de l’ouest sont en effet touchés par des maladies (la fièvre catarrhale ovine notamment).
« Il y a là aussi de l’engouement, avec plus d’animaux inscrits que l’an dernier pour les concours. Mais on sait qu’on aura des éleveurs qui ne viendront pas. On minimise les risques au maximum, avec des règles sanitaires strictes », explique Jean-Yves Rissel, le responsable des présentations animales.
L’autre incertitude est politique. Annoncée, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, sera-t-elle bien présente au vu du contexte national ? Le Space pourra en tout cas compter une nouvelle fois sur les visites de plusieurs délégations étrangères, comme celle du ministre de l’élevage du Sénégal.