© AP/Antonin Albert – La présidente de l’Île-de-France estime qu’un retour aux urnes devrait passer par l’élection présidentielle plutôt que par une deuxième dissolution.
À une quelques jour du vote de confiance crucial demandé par François Bayrou à l’Assemblée nationale, Valérie Pécresse a pris position sur l’issue politique de la crise budgétaire. Invitée sur BFMTV, la présidente LR de la région Île-de-France a jugé que, faute d’un accord de non-censure permettant au gouvernement de poursuivre son action, “un retour aux urnes” serait inévitable. Mais pour l’ancienne candidate à la présidentielle, la voie à suivre ne serait pas celle d’une dissolution, déjà tentée l’an dernier, mais celle d’une élection présidentielle anticipée.
Pour Valérie Pécresse, répéter le scénario de 2024 reviendrait à fragiliser encore davantage la vie politique. “Je ne crois pas qu’une deuxième dissolution apporte la stabilité au pays, qu’elle lutte contre le fractionnement politique”, a-t-elle affirmé. La responsable francilienne a insisté sur le fait qu’un tel choix constituerait “un deuxième échec” du pouvoir exécutif, incapable de dégager une majorité stable au Parlement.
La présidentielle comme issue politique
Sans appeler explicitement Emmanuel Macron à quitter l’Élysée, Valérie Pécresse considère qu’il serait de sa responsabilité, en cas d’impasse, de convoquer les Français pour une élection présidentielle anticipée. “Je ne dis pas qu’il doit partir, je dis que sa décision sera de convoquer les Français aux urnes”, a-t-elle précisé, ajoutant qu’il s’agirait de l’option “souhaitable” face au blocage institutionnel.