Alain Delon s’est éteint le 18 août 2024 à l’âge de 88
ans. Depuis, sa succession vire au cauchemar pour ses
trois enfants,
Anthony,
Anouchka et
Alain-Fabien, qui s’affrontent dans une guerre familiale où les
révélations s’enchaînent.
Dernier rebondissement : selon
les informations de Le Monde Alain-Fabien Delon a
saisi la justice pour demander l’annulation du second testament
signé par son père en Suisse en novembre 2022. Ce document désigne
Anouchka comme unique héritière du droit moral de
l’acteur, au détriment de ses deux frères.
Le fils cadet estime que son père n’avait plus « le discernement
suffisant » pour prendre une telle décision.
Succession d’Alain Delon : le
second testament remis en cause par Alain-Fabien
Le premier testament de 2015,
qui répartit équitablement le patrimoine entre les trois enfants,
n’est pas contesté. En revanche, le second, signé deux ans avant la
mort de l’acteur, est aujourd’hui au cœur des tensions.
Alain-Fabien pointe aussi une donation faite en février 2023, grâce
à laquelle sa sœur détient 51 % d’Adid, la société
gérant l’image et la marque « Alain Delon ». Pour soutenir
sa demande, il s’appuie sur un jugement rendu en avril 2024,
quelques mois avant la mort de l’acteur, qui plaçait Alain Delon
sous curatelle renforcée. Le tribunal de Montargis soulignait alors
que le comédien « présente des troubles cognitifs
altérant l’expression de sa volonté ».
Le fils cadet affirme avoir
découvert, en septembre 2024, des pièces médicales inédites,
versées à son dossier. Ces documents révèlent de multiples
hospitalisations à la clinique de Genolier, en Suisse, ainsi que
des expertises psychiatriques préoccupantes. L’une d’elles, datée
du 7 septembre 2019, établit « la présence de troubles
cognitifs, avec notamment des difficultés touchant la mémoire de
fixation, la concentration, la mémoire d’évocation et la
compréhension ». Le psychiatre en charge avait même noté
qu’Alain Delon avait échoué au test de l’horloge : « Le
patient n’arrive pas à placer les chiffres, les aiguilles sont
indifférenciables, l’heure n’est pas correcte. » Selon
Alain-Fabien, ces éléments prouvent qu’au moment de signer le
testament et la donation, son père n’était plus en état de décider.
Dans son assignation, il estime que
sa fille, désignée comme tiers de confiance en Suisse, ne
pouvait pas ignorer la gravité de la situation. Anthony Delon avait
déjà exprimé ses doutes en 2023 en déposant une main courante
contre sa sœur, l’accusant d’avoir « dissimulé des résultats de
tests cognitifs réalisés en Suisse entre 2019 et 2022 ».
Une
« quête de vérité » pour Alain-Fabien Delon face à ses aînés
Alors qu’une première audience
est prévue en mars 2026, la guerre familiale se poursuit. L’avocate
d’Alain-Fabien précise : « M. Alain-Fabien Delon est dans une
quête de vérité. Aller en justice ne va pas lui rapporter
plus d’argent. Il veut démontrer qu’on a manipulé son père
et que des choses pas convenables se sont passées. »
Depuis des mois, les tensions
entre les enfants Delon éclatent au grand jour. Entre accusations
de manipulation, alliances temporaires et procès à répétition, la
bataille judiciaire ne fait que commencer. Et ces « rapports
psychologiques alarmants » pourraient bien changer le cours de
l’héritage d’Alain Delon, fragilisant encore un peu plus une
famille déjà déchirée.