La bromance entre la Maison-Blanche et le Kremlin est au point mort. Frustré de ne pas voir la paix arriver entre Kiev et Moscou, Donald Trump a fait savoir mercredi qu’il « se passerait quelque chose » si Vladimir Poutine ne répondait pas à ses attentes sur l’Ukraine.
« Il sait quelle est ma position. […] Selon la décision qu’il prendra, je serai soit content soit mécontent et si nous ne sommes pas contents, il se passera quelque chose », a menacé le président américain, qui s’entretiendra ce jeudi avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Poutine prêt à atteindre « militairement » ses objectifs
Le locataire de la Maison-Blanche s’est aussi défendu mercredi de ne pas exercer suffisamment de pression sur Moscou, rappelant qu’il avait sanctionné l’Inde pour ses achats de pétrole russe. « Et je ne suis pas encore passé à la phase 2 et à la phase 3 », a-t-il ajouté, semblant indiquer que ce dispositif de sanctions « secondaires » pourrait être durci.
Le président russe a pour sa part assuré mercredi être prêt à atteindre « militairement » ses objectifs en Ukraine en cas d’échec des négociations de paix.
Un sommet ce jeudi à Paris
Vladimir Poutine a surtout une nouvelle fois mis en cause la légitimité de son homologue ukrainien, tout en assurant être prêt à le rencontrer à condition que ce soit dans la capitale russe. « Si Zelensky est prêt, qu’il vienne à Moscou », a-t-il lancé. L’idée d’une rencontre entre les deux hommes est venue de Donald Trump, qui a déployé une forte activité diplomatique – sans succès jusqu’ici – pour tenter de mettre fin à la guerre déclenchée en février 2022 par l’invasion russe de l’Ukraine.
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« Je vais lui parler très rapidement et je saurai plus ou moins ce que nous allons faire », a affirmé le président américain mercredi à propos de Volodymyr Zelensky. L’entretien se déroulera ce jeudi à l’issue d’un sommet de la « coalition des volontaires », a annoncé de son côté la présidence française. Le sommet est prévu à 10h30 à Paris, avec plusieurs dirigeants dont le président ukrainien, les présidents des institutions européennes Ursula von der Leyen et António Costa, Emmanuel Macron, le Finlandais Alexander Stubb, la Danoise Mette Frederiksen ou encore le Polonais Donald Tusk, tandis que d’autres participeront par visioconférence. Il doit être suivi à 14 heures d’un entretien téléphonique avec le président des États-Unis.