CHRONIQUE – Dans un livre qui fait un malheur outre-Rhin, le politologue allemand Carlo Masala imagine qu’en 2028 aura lieu la première opération russe contre l’Estonie, pays membre de l’Otan. Ce dernier règlement de comptes de Poutine avec l’Europe mérite d’être médité.

La Guerre d’après a largement trouvé son public en Allemagne. Il en est à sa onzième réédition et caracole avec plus de 90.000 exemplaires vendus. Traduit dans une dizaine de pays européens, il a été publié en France au début de l’été, sans rencontrer le même écho. Son auteur, Carlo Masala, est professeur à Munich et auprès de l’armée fédérale, dont il dirige le Centre d’information et d’étude sur les risques de guerre. Il est associé régulièrement aux scénarisations de l’Otan dans l’éventualité d’une nouvelle guerre avec la Russie.

L’agressivité russe à l’égard de l’« Occident collectif », selon l’expression en vogue à Moscou, ne peut pas être sous-estimée. Il ne s’agit pas seulement des habituels couplets sur l’Occident décadent, mais des offensives sournoises de la guerre hybride. Tous les pays européens sont concernés à des degrés divers, et la France en fait l’expérience en Afrique depuis plusieurs années. Mais cette agressivité peut-elle se transformer en une guerre frontale avec…

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Le Figaro

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