Une campagne déjà lancée. Fondé en 2018, Tous pour Toulouse jusque-là associatif entend peser davantage sur le débat public, au nom d’une représentativité jugée insuffisante des quartiers dans la vie politique locale.
Ce qui nous a poussés à nous engager, c’est le manque de courage, d’ambition et de représentativité politique dans les quartiers populaires », a déclaré Ahmed Dahrour, fondateur du mouvement citoyen, ce mercredi 3 septembre.
Après avoir participé aux élections municipales, départementales et législatives, Tous pour Toulouse entend aujourd’hui « ne plus se contenter de soutenir des candidats ou des partis, mais porter directement un projet et des candidats issus de ses rangs ».
Sur le terrain, le mouvement citoyen qui revendique aujourd’hui plus de 500 adhérents se distingue par sa constance. « Nous sommes les seuls à avoir fait campagne tout l’été, avec une action par semaine en juin, juillet et août », a indiqué Ahmed Dahrour.
Contrairement à d’autres associations, Tous pour Toulouse affirme n’avoir jamais sollicité de subventions publiques. « Nous avons toujours tenu à préserver notre indépendance de ton et d’action », a expliqué le quadragénaire.
En pratique, le programme du mouvement citoyen s’articule autour de neuf axes, conçus pour répondre aux besoins concrets de tous les Toulousains. Parmi les priorités : l’accès à la santé avec un « pass santé », un registre municipal de solidarité pour les aînés.
Mais aussi l’ouverture des Ehpad sur la société, la réintroduction de la police de proximité, le renforcement des médiateurs de quartier, la généralisation des clauses sociales d’insertion, ou encore la démocratisation du CV anonyme.
« Nous n’exclurons jamais aucun parti de gauche »
Sur le plan politique, Tous pour Toulouse affiche une volonté d’unité à gauche, y compris avec LFI. « Nous aurions aimé qu’il n’y ait qu’une seule liste. Si demain François Piquemal est en tête, nous le soutiendrons », a annoncé son fondateur.
Avant d’ajouter : « Et ce sera pareil pour tout autre candidat de gauche. Ce qui compte pour nous, c’est le changement ». Mais l’unité ne se fera pas à n’importe quel prix : le mouvement citoyen revendique une place à la hauteur de son engagement et de sa base militante.
Nous ne faisons pas de la politique politicienne, mais une politique citoyenne. Nous avons notre propre programme, que nous avons écrit nous-mêmes, pas avec l’IA », a ironisé Ahmed Dahrour.
Si aucun accord n’est trouvé, Tous pour Toulouse garantit être en capacité de présenter sa propre liste. Une décision sur un éventuel ralliement ou une candidature autonome sera annoncée « d’ici la fin septembre », a fait savoir l’auto-entrepreneur.
Déterminé, le mouvement citoyen a également dénoncé le « sentiment de mépris » trop souvent vécu par les habitants des quartiers. Il appelle à une réforme locale de la carte scolaire, avec pour principe une véritable méritocratie.
« Le terrain sera la clé de cette campagne », a conclu le fondateur de Tous pour Toulouse. « Nous voulons des élus qui nous ressemblent, et qui portent une vision de justice, d’égalité et de décence pour tous les Toulousains ».
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