A compter du 1er septembre, plusieurs critères d’éligibilités au don du sang évoluent en France. Plusieurs contre-indications voient leur temps réduit. Le principal changement concerne le délai après un tatouage ou un piercing qui passe de quatre à deux mois. 

Jusqu’au 1er septembre 2025, certaines situations médicales ou personnelles entraînaient une exclusion temporaire au don de plasma ou de sang. A partir du 1er Septembre, certaines de ces contre-indications voient leur durée réduite. Voici les principaux changements : 

– Tatouage ou piercing, le délai est réduit de 4 à 2 mois. L’EFS explique que cette évolution est possible grâce à l’amélioration des tests génomiques viral. Ces tests permettent de rechercher directement la présence de matériel génétique de certains virus (comme celui de l’hépatite C), bien avant l’apparition d’anticorps détectables par les tests classiques. Cela permet une détection plus rapide, une période à risque plus courte et donc des délais d’attente réduites. 

Endoscopie souple  : le délai est également réduit à 2 mois. Cela concerne les examens de type coloscopie ou fibroscopie (réalisés avec un instrument souple), uniquement si les procédures sont réalisées par un professionnel de santé.

Acupuncture, mésothérapie, sclérose de varices  : le délai est réduit à 2 mois. A la condition que ces actes ont été réalisés dans des conditions médicales encadrées. Selon l’EFS « ce type d’intervention peut exposer à des infections locales ou systémiques, notamment si l’aiguille ou le produit injecté n’est pas stérile. Même si le risque est très faible dans un cadre médical, le délai de 2 mois permet de s’assurer de l’absence de complications ou d’infections silencieuses ». 

– Substituts osseux en implantologie dentaire : il n’y a plus d’exclusion permanente. Les implants dentaires avec substitut osseux ne sont plus contre-indiqués. En effet, l’EFS expliques que ces matériaux sont désormais viro-inactivés et « cela garantit que ces substituts ne présentent aucun risque de transmission d’infection lors d’un don de sang ». L’institue conseille de demander à votre dentiste la nature de votre implant avant d’effectuer un don. 

– Hémochromatose et don-saignée : l’accès au don sera facilité. Les personnes porteuses de cette maladie peuvent maintenant donner directement leur sang, sans avoir à effectuer des saignées dans un centre hospitalier. Pour l’EFS « puisque le sang prélevé dans ce cadre est de qualité équivalente à celui d’un donneur classique, il peut dorénavant être utilisé, à condition que la personne remplisse tous les autres critères de sélection. »

Ces changements permettent plus d’inclusivités, plus de donneurs et donc plus de vies sauvées. Ils résultent de décisions réglementaires prises à l’échelle nationale et européenne sur la base des dernières données scientifiques. 

L’institut du don du sang rappelle que vous pouvez vous auto-évaluer sur leur site en ligne pour savoir si vous êtes éligible au don du sang.