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Publié le 04/09/2025 05:58
Temps de lecture : 3min
Les pistes cyclables protégées restent les plus appréciées des cyclistes, car elles sont moins dangereuses que les voies partagées. (MATTHIEU DELATY / HANS LUCAS / AFP)
Pistes protégées, marquages au sol, voies partagées… Face à la popularité du vélo, les communes mettent à disposition des infrastructures cyclables, mais toutes ne se valent pas.
Pas toujours facile de se déplacer à vélo dans les grandes villes de l’Hexagone. Entre les voitures, les piétons et la multiplication des cyclistes, la route se transforme parfois en un grand capharnaüm, voire un danger pour les usagers, comme le montre « Complément d’enquête » dans un numéro diffusé jeudi 4 septembre, consacré aux tensions entre cyclistes et automobilistes. Alors que les associations de cyclistes demandent régulièrement aux communes d’investir dans des infrastructures adaptées, franceinfo a rassemblé les données disponibles sur ces aménagements dans les dix plus grandes villes du pays.
Lorsqu’on parle d’aménagements pour les vélos, il faut distinguer les pistes des voies cyclables. Cette différence a son importance. Les premières sont protégées de la route ; ce sont des voies séparées de la circulation par des aménagements en dur. Elles peuvent se trouver sur un trottoir, derrière des places de stationnement ou séparées par une bordure. Les voies cyclables, elles, sont délimitées par un marquage au sol, mais se trouvent sur la même chaussée que les usagers de véhicules motorisés. Enfin, les voies de bus peuvent être partagées et marquées comme des voies cyclables ; les bus, les vélos et les taxis se retrouvent alors sur un même espace. La part de ces trois types de voies varie selon les villes, comme le montrent les données de recensement collaboratif d’OpenStreetMap.
Premier enseignement : les grandes villes ne sont pas forcément les mieux dotées en équipements cyclables quels qu’ils soient. Marseille, deuxième ville de France en nombre d’habitants, affiche un très faible nombre de kilomètres consacrés aux vélos (119 km selon nos données), quand Paris cumule près de 800 km d’installations permettant de circuler à vélo.
Les équipements diffèrent également selon les villes. Bordeaux, neuvième ville de France, aussi bien dotée en voies cyclables que Nantes, s’appuie sur une grande part de voies non protégées – elles représentent 62% des équipements cyclables dans la ville –, à la différence de Strasbourg, qui privilégie les voies protégées (73% à l’échelle de la ville). Ces dernières sont particulièrement appréciées des cyclistes, puisqu’elles protègent leur intégrité physique et évitent les altercations. Leur mise en place demande néanmoins d’importants travaux d’aménagement pour séparer la chaussée en deux espaces distincts. A titre de comparaison, ouvrir des voies de bus partagées nécessite seulement un marquage au sol.
Méthodologie : les données d’OpenStreetMap sont basées sur les observations des contributeurs. Dans le cas d’une piste cyclable à double sens, l’aller et le retour sont comptabilisés comme deux routes distinctes dans le total kilométrique.
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