Ils étaient une trentaine, réunis aux halles de Kerinou à Brest, le dimanche 17 août 2025. Ce mercredi 3 septembre, à partir de 19 h, à une semaine du jour de mobilisation qu’ils préparent, les militants du mouvement « Indignons-nous » ou « Bloquons tout » se comptaient au moins dix fois plus, au même endroit, plus de deux heures durant. D’âges variés mais avec une jeunesse bien représentée, un public très marqué à gauche, dont les responsables locaux de La France insoumise (hormis le député Cadalen), qui soutiennent le mouvement, quelques syndicalistes voire quelques gilets jaunes. Ils voient approcher l’échéance et sont moins dans le flou concernant les actions à mener. Boycotts ? Blocages ?
« Un ennemi commun : le capitalisme ! »
Les échanges ont d’abord porté sur les revendications : « On a tous un ennemi commun : le capitalisme ! », lançait notamment un d’entre eux. La (vive) critique des grands patrons (le nom de Bernard Arnault, P.-D.G de LVMH, a souvent été cité) et des gouvernants, des entreprises qui vendent des armes à Israël, la situation à Gaza, l’antiracisme, la lutte contre la réforme des retraites, entre autres, constituaient des points de convergence non contestés.
Restait à s’organiser pour mercredi. Après différentes propositions et des votes à main levée, l’option de bloquer les principaux accès à la ville, notamment les principaux ronds-points, a obtenu la majorité. D’aucuns ont suggéré que c’est le nombre qui fera le succès de l’opération mais aussi une certaine imprévisibilité. Il est fortement envisagé aussi de ne pas s’arrêter au 10 septembre.
Depuis la première assemblée générale, le Premier ministre, François Bayrou, a annoncé un vote de confiance pour ce lundi 8. Comme dans d’autres villes, un « pot de départ » sera organisé à Brest, à 18 h, place de la Liberté. Avec de la musique, sans doute. Ce sera aussi le moment d’affiner la stratégie pour le surlendemain.