À l’Éducation nationale, la rentrée 2025 est placée sous le signe des sciences, tandis que les téléphones n’ont plus leur place au collège.
Ce lundi 1er septembre, les écoles fourmillent après deux mois de calme. Au groupe scolaire Saint-Laurent, à Grenoble, des élèves de la petite section au CM2 rentrent de vacances. Patrice Gros, inspecteur d’académie et directeur académique des services de l’Éducation Nationale de l’Isère, est présent pour cette rentrée, aux côtés d’Éric Piolle, maire de Grenoble. Également sur place, Catherine Séguin, préfète de l’Isère, est accompagnée par Christian Goyheneix, directeur adjoint interdépartemental de la police nationale. « C’est un rappel de notre implication permanente à assurer la sécurité des établissements », souligne-t-elle. L’académie de Grenoble compte 603 000 élèves cette année, dont 317 000 du 1er degré. Cela représente 5,1 % des écoliers en France.
Égalité et sciences dures
La volonté politique de renforcer l’industrie se traduit dans l’enseignement par le plan Filles et maths, visant à répondre au besoin d’ingénieurs et de techniciens. Contre le déterminisme dans l’orientation, ce plan inclut une sensibilisation des personnels dans les écoles, pour une pédagogie égalitaire et un objectif de parité dans la spécialité mathématiques d’ici 2030, dans les lycées généraux. Pour les élèves de 4e et de 3e, des classes à horaires aménagés en mathématiques et en sciences (Chams) ouvrent cette rentrée. Cela concerne 61 collèges pilotes, dont 29 dans l’académie de Grenoble, qui a souhaité une préfiguration à grande échelle.
Bientôt sans portable
Les collégiens toujours, font leur dernière rentrée avec un téléphone en poche. La ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne annonçait en avril dernier vouloir en finir avec l’usage de ces appareils dans les établissements, grâce au dispositif Portable en pause. L’idée est de fournir aux élèves un espace, type casier ou pochette, dans lequel ils déposent leurs smartphones en début de journée et le récupèrent le soir. En Ardèche, où plusieurs collèges se sont livrés à l’expérimentation, la mesure est déjà en place. La méthode doit se généraliser avant la fin de l’année civile dans l’ensemble des collèges du territoire français, mais le manque de moyens matériels, pour le stockage des appareils, ralentit l’introduction du dispositif. De son côté, l’académie de Grenoble désire que cela s’accompagne d’éducation
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