Certains ont des chats d’appartement. Eux avaient une panthère. Les deux anciens propriétaires d’une panthère noire, échappée en 2019 sur le toit d’un immeuble à Armentières (Nord), comparaissent jeudi devant le tribunal correctionnel de Lille pour détention non autorisée d’un animal d’une espèce non-domestique.

Âgés de 41 ans, ils sont poursuivis à la suite de l’évasion rocambolesque du félin, alors âgé de quelques mois et pesant entre 25 et 30 kg. L’animal s’était enfui par une fenêtre de l’appartement où vivait le couple. Des images diffusées à l’époque montraient le félin déambulant en septembre 2019 sur le rebord d’un immeuble en briques, observant l’intérieur d’un appartement ou se penchant dans le vide.

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« C’est participer au trafic des espèces »

Un périmètre de sécurité avait été mis en place avant que les pompiers ne parviennent à le piéger à l’intérieur d’une habitation dans laquelle la panthère venait d’entrer. Un vétérinaire sapeur-pompier, accompagné d’un policier et d’un agent de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), avait alors endormi l’animal à l’aide d’un fusil hypodermique équipé de fléchettes anesthésiantes. Aucune victime n’avait été déplorée lors de cette intervention « hors norme ».

La panthère avait ensuite été accueillie par le zoo de Maubeuge, mais quelques jours plus tard, elle y avait été dérobée : six points de sécurité de l’enclos avaient été forcés, sans effraction aux entrées principales. « Cette panthère était détenue par des particuliers qui n’avaient pas le certificat de capacité pour s’occuper de ce type d’animal » , a souligné Me Graziella Dode, l’avocate de la Ligue protectrice des animaux du nord de la France, partie civile. « Elle vivait dans des conditions inadaptées aux besoins de son espèce. La détenir ainsi, c’est participer au trafic des espèces », a-t-elle dénoncé.

« C’était comme un gros bébé affectueux »

« La détention d’un animal sauvage constitue en elle-même un acte de mauvais traitement, puisqu’elle ne permet pas de satisfaire ses besoins physiologiques », a abondé Me Xavier Bacquet, avocat de la Fondation 30 millions d’amis, également partie civile. « Je ne la voyais plus comme une panthère. C’était comme un gros bébé affectueux, qui ne demandait que des câlins… », avait témoigné l’ancien propriétaire auprès de La Voix du Nord en novembre 2019.

Depuis baptisée Akilla, la panthère vit aujourd’hui dans un sanctuaire pour félins aux Pays-Bas, où elle « se porte très bien » selon ses soigneurs. « Elle s’amuse beaucoup, elle est joueuse et interagit bien avec la panthèse voisine à tavers le grillage », a indiqué Wendy Karsten du Stichting Leeuw, une fondation de protection des félins basée au nord d’Amsterdam.