Dans l’ombre des équipes de France de basket, hand, foot ou rugby, elles sont les oubliées des sports collectifs féminins tricolores. Celles qui peinent, année après année, à atteindre ne serait-ce que les accessits d’un tournoi. Un état de fait que les volleyeuses bleues sont en train de faire vaciller lors des Mondiaux thaïlandais.
Il fallait les voir s’effondrer de bonheur, à l’issue d’un huitième de finale où on les donnait volontiers perdantes, face aux Chinoises championnes olympiques en 2016, immédiatement conscientes de la portée de leur exploit. Il fallait se rendre compte, aussi, en convoquant les âges : cela faisait plus d’un demi-siècle (cinquante-et-un ans) que les Françaises ne s’étaient plus qualifiées pour un Mondial. Douze éditions d’affilée. Jamais elles n’étaient sorties des poules. A cet égard, la victoire acquise de haute lutte dimanche est possiblement le plus grand succès de l’histoire de la sélection.
Il n’y avait sûrement qu’Héléna Cazaute et sa bande, l’entourage et le staff pour croire à pareille folie au début de l’été. Et même encore au début de la compétition. Elles s’étaient inclinées 3-0 lors de leurs deux dernières confrontations contre les Chinoises : lors des JO et l’autre fois encore plus récemment, en Ligue des nations (VNL) en juin.
La prouesse réalisée dimanche valide la métamorphose éclair de ce groupe ces derniers mois, mais dont les fondations ont été apposées au cours des cinq ou six dernières années. Lorsque le groupe évoluait encore