De nombreuses assemblées générales locales se sont tenues ces dernières semaines, en amont du mouvement « Bloquons tout », avec en ligne de mire la mobilisation du 10 septembre 2025. Des réunions avec beaucoup de tâtonnements dans les programmes d’action, mais souvent l’intention affichée d’inscrire le mouvement dans la durée.
« 100 000 personnes pourraient se mobiliser partout en France » dans le cadre du mouvement « Bloquons tout », estiment les services de renseignement, dans une note dont le contenu a été dévoilé par Le Parisien . Une estimation à manier avec prudence.
La Bretagne figure parmi les régions les plus en pointe, avec déjà trente réunions préparatoires pour un total de 2 500 participants, selon cette note. Près de 250 personnes se sont ainsi réunies, dimanche 31 août 2025, pour une assemblée générale à Rennes (Ille-et-Vilaine), quartier de Cleunay. Les participants ont esquissé le programme du 10 septembre : des blocages dès 6 h 30, notamment aux abords des zones commerciales. Avant de se diriger vers d’autres cibles. « Ce n’est pas en nous divisant, en étant à cinq sur un rond-point que nous allons tout bloquer », a souligné un participant.
Inscrire le mouvement dans la durée
« Rallumer les braises des Gilets jaunes », « allier les mouvements citoyens à des grèves massives », « demander un audit des comptes de l’État », « exiger un référendum », « préparer des actions symboliques », sont autant d’idées qui ont été évoquées pendant une heure, à Guingamp (Côtes-d’Armor), lors de l’assemblée générale du 19 août.
Au Mans (Sarthe), vendredi 29 août, la réunion était animée par Jean-Claude, un ancien Gilet jaune. « Je vais faire passer le micro parmi vous et on verra les propositions qui vont sortir. » Résultat, un plan d’action très souple pour le 10 septembre, sans même un horaire : « Venez quand vous voulez. »
Il a fallu rajouter des chaises, ce samedi 30 août, à Caen (Calvados), pour asseoir les 400 personnes réunies en AG. « Une belle surprise », s’étonnait Alix, l’un des porte-parole. Le débat a tourné autour du refus de toute récupération politique. Mais aussi de l’inscription de la mobilisation dans la durée. Alix l’espère, « au regard de la situation actuelle, il est impossible de penser que la mobilisation ne durera pas ».