Combien coûte une rentrée niçoise dans le supérieur ? La FACE 06, la première fédération des associa­tions étudiantes maral­pines, a dégainé sa calcu­la­trice. Attention les yeux, tout grimpe, ou presque.

Le farniente à la plage et au soleil est désormais derrière nous. Retour sur les bancs de la fac du lundi au vendredi. C’est la rentrée, et pour les élèves en études supérieures, ce n’est clairement pas le moment le plus agréable de l’année. Car il faut sortir la carte bleue et on le sait, notamment par le biais du syndicat l’Unef, le coût de la vie est très élevé chez nous, bien plus qu’ailleurs en Province.

Mercredi 3 septembre, la FACE 06 publiait ses estima­tions des dépenses incon­tour­nables pour entamer l’année scolaire. Avec une tendance assez nette, qui se vérifie depuis un long moment : il faut de plus en plus débourser pour suivre un cursus sur la Côte d’Azur.

3.900 euros pour la rentrée ?

Le tableau récapi­tu­latif fait état d’un budget « rentrée » de 3.900 euros. Par mois, le montant s’élève à 1.719 euros selon la première fédération des Alpes-​Maritimes. Un rapide coup d’œil à ces prévi­sions nous montre le poste de frais le plus important, à savoir le logement.

Côté studios, pour un T1 de moins de 25 mètres carrés, il faut compter 694 euros de loyer. On grimpe à 720 euros pour ceux de 30 mètres carrés. Entre 2024 et 2025, ces baux, très onéreux, sont relati­vement stables, bien qu’en hausse (+1,58 % et +1,12 %).

Des frais d’inscription de plus en plus élevés 

Il faut également prendre en compte les débits liés à l’ins­cription. De la licence (178 euros) au diplôme d’ingé­nieur (628 euros), ils vont crescendo, des tarifs majorés par rapport à l’an passé. Entre 1,53 % et 1,71 % selon le niveau. Même la CVEC, une contri­bution obliga­toire, est aujourd’hui de 105 euros, contre 100 euros en 2023.

Deux autres secteurs sont à scruter parti­cu­liè­rement, la santé et les trans­ports. On observe peu de change­ments dans ces catégories, si ce n’est la complé­men­taire HEYME, qui connaît une augmen­tation de 7,35 % pour s’établir à 507 euros l’année. Quant aux abonne­ments pour les bus et tramways, ils restent à 192 euros pour les moins de 26 ans. 

L’inflation pèse lourd dans le budget 

Parmi les points à souligner, et qui expliquent la progression du coût de la vie étudiante, il y a le matériel qui a pris 18,64 % en un an. En raison de l’inflation notamment, il faut désormais en moyenne payer 300 euros pour les fournitures. 

L’alimentation et le forfait télépho­nique aussi (+6 % et +5 %) deviennent moins abordables. Cependant, le tarif du restaurant univer­si­taire du Crous ne varie pas (66 euros par mois).

Optionnels, ce sont surtout les loisirs et les sorties qui pénalisent de plus en plus les jeunes adultes. De 51 euros en 2024, on monte à présent à 62 euros en 2025, ce qui s’explique par « le forfait cinéma, mais aussi par la hausse des abonne­ments de streaming et même de la musique ».

Rentrée 2025 « éprouvante » pour les étudiants

Au rayon des bonnes nouvelles, pour finir, l’hygiène, à savoir les produits de première nécessité, qui reculent de trois euros. Une baisse néanmoins compensée par les frais liés aux règles, qui prennent à leur tour 3 euros, entre les protec­tions et les antidouleurs.

Tout cela fait relever à la FACE06 dans son bilan que « le manque de revalo­ri­sation des bourses et des aides sociales accentue encore ces diffi­cultés, rendant la rentrée 2025 parti­cu­liè­rement éprou­vante. » Sans grande surprise, les étudiants sont « frappés de plein fouet par la crise écono­mique, étant toujours l’un des publics les plus précaires. »