Les lourdes portes en bois de la cour criminelle des Bouches-du-Rhône se sont refermées, ce mercredi 3 septembre au matin, sur le corps frêle d’un jeune Philippin vêtu d’un t-shirt rouge. Entendu en visio depuis la prison de Manille où il est incarcéré, son témoignage a été recueilli à huis clos, suivi de celui de son jeune frère. Âgées de 15 et 11 ans au moment des faits, les victimes ont formellement reconnu Julien Palisca, ancien policier de la brigade des mineurs de Marseille, accusé de les avoir violées en septembre 2018, lors d’un séjour humanitaire effectué alors qu’il présidait l’association Virlanie France. « Il leur a présenté des excuses », soufflent des avocats, une fois la publicité des débats rétablie.
Des excuses, oui. Des aveux, aussi. Mais timides. Debout face à la cour, l’accusé se tient tassé, les mains jointes et le regard fuyant. D’un ton faiblard, il articule mal le récit de sa rencontre avec ces deux gamins des rues. L’aîné d’abord, puis le cadet. « Il m’a abordé, il voulait de l’argent. Je suis parti mais il m’a suivi, il était très insistant, assure l’ancien brigadier, incarcéré depuis quatre ans. Il s’est assis près de moi, a pris ma main et l’a posée sur son …