La visite de la dirigeante postfasciste Giorgia Meloni, à Washington s’apparente à une première victoire. Au terme de leur rencontre, jeudi 17 avril, le président nationaliste des États-Unis a affirmé : « Il y aura un accord commercial, à 100 % » sur les droits de douane avec l’Union européenne.
Sa proximité idéologique avec Donald Trump et commerciale avec Washington, a poussé la cheffe du gouvernement d’extrême droite à trouver une issue pour sortir de la guerre commerciale. Elle a d’ailleurs immédiatement répondu être « certaine » qu’un compromis sera trouvé. Car l’Italie est devenue le deuxième exportateur européen vers les États-Unis, derrière l’Allemagne et devant l’Irlande. C’est le troisième pays avec le plus important excédent commercial avec son allié transatlantique.
Une offensive conservatrice et nationaliste
Lors de la conférence de presse, qui s’est tenue au terme de leur rencontre, le milliardaire républicain et conservateur n’a toutefois donné aucun aperçu sur le cadre de ce futur « accord commercial avec l’Europe ». Agacé et peu loquace, Donald Trump a même précisé qu’il n’était « pas pressé ».
Le président xénophobe qui a gelé, durant trois mois, la hausse de 20 % à l’Union européenne, a maintenu pour les membres des Vingt-Sept 10 % de taxes réciproques sur tous les produits exportés aux États-Unis, ainsi que 25 % sur l’acier, l’aluminium et les automobiles. En réaction, la Banque centrale européenne (BCE) vient de s’accorder pour une baisse de 0,25 point des taux directeurs pour renforcer l’économie de la zone euro.
« Dans le bureau ovale, lors d’une séance avec Donald Trump, le vice-président J.D. Vance et Giorgia Meloni, ont confirmé le souhait commun que les opinions conservatrices et nationalistes deviennent un modèle pour le reste de l’Europe », relève le New York Times. Si Giorgia Meloni a indiqué qu’elle ne pouvait pas négocier pour l’UE, les responsables états-uniens ont pointé qu’elle pourrait être un intermédiaire pour le reste de l’Europe.
« L’objectif pour moi est de rendre à l’Occident sa grandeur et je pense qu’on peut le faire ensemble », a déclaré la dirigeante du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia en référence au slogan « Make America Great Again » de Donald Trump. Elle a ensuite fait passer le message « qu’il n’y avait pas de place dans les sphères des deux dirigeants pour les programmes de diversité ou « l’idéologie woke », avant de saluer l’initiative de Trump de se rendre en Italie pour une visite officielle » dans un futur proche, poursuit le quotidien.
Cette proximité s’étend à d’autres membres de l’administration états-unienne comme Elon Musk et J. D. Vance. Le vice-président arrive ce vendredi à Rome. Une visite pendant le week-end pascal pour celui qui s’est converti au catholicisme. Selon les médias de la péninsule, J. D. Vance a également prévu une étape au Vatican, le 18 avril étant le Vendredi saint qui précède la fin de la période de Pâques.
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