La première pierre symbolique du futur bâtiment du Samu-Smur du centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes a été posée, en présence notamment du ministre de la Santé, Yannick Neuder.

>« Au centre de réception des appels, la salle est trop petite, elle est ancienne, déplore Amaury Serafin, assistant de régulation médicale (ARM) superviseur. Il y a du bruit. » Alors, il attend avec impatience le nouveau bâtiment du Samu-Smur du centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes (Chuga) qui verra le jour en 2027, pour un coût de 16 millions d’euros. Le 28 août, la première pierre, symbolique, a été posée, en présence notamment du ministre de la Santé, Yannick Neuder.

« C’est une double pression, déjà vis-à-vis de la communauté des soignants, souligne l’Isérois. Il est important de s’assurer que leurs conditions de travail donnent envie de pouvoir s’occuper des autres. On doit travailler collectivement à ces conditions d’attractivité. Et puis, c’est une pression vis-à-vis des patients. La santé est au cœur des préoccupations des Français. »

« Un hôpital qui avance »

Sur une surface de 4 100 m2 — le bâtiment actuel fait environ 2 600 m2 — le nouvel espace accueillera le service mobile d’urgence et de réanimation (Smur), avec un garage de 14 ambulances, le service ambulances du Chuga, le centre de réception et de régulation des appels, le service d’accès aux soins, l’unité risques collectifs et situations exceptionnelles et le service de secours en montagne. Il hébergera également la cellule d’urgence médico-psychologique et possiblement le service d’accès aux soins psychiatriques, si la candidature grenobloise est retenue.

Enfin, le nouveau bâtiment servira de lieu de formation des ARM et de centre d’enseignement des soins d’urgence. « Ce projet est le symbole d’un hôpital qui avance », apprécie Monique Sorrentino, directrice générale du Chuga. Et cela malgré un contexte, national et local, « difficile », selon les mots du chef de service du Samu-Smur 38, Guillaume Debaty, évoquant les régulations des urgences.

Éric Piolle, maire de Grenoble et président du conseil de surveillance du Chuga, a résumé la situation : « C’est un temps de joie collectif de poser cette première pierre, mais elle ne nous extrait pas de la crise de la santé. »