Il est rare qu’une salle du tribunal correctionnel affiche une telle affluence de robes noires. À 14 heures, ce mercredi 3 septembre, ils sont des dizaines assis sur les bancs ou debout, visages fermés et en rangs (très) serrés. Pourquoi une telle mobilisation ? Pour défendre une profession, mais surtout, « la démocratie », vibre Me Chartier, avocate du Syndicat des Avocats de France (SAF). « Quand on intimide un avocat dans l’exercice de ses fonctions, c’est à l’ensemble du système judiciaire que l’on s’en prend et pas seulement à ces trois-là », dit-elle, en référence à ses collègues qui ont fait comparaître devant la justice, en citation directe, le média d’extrême droite Frontières et son patron, Erick Tegner. « J’aurais aimé qu’il soit là pour s’expliquer mais il avait mieux à faire, il était hier soir sur Cnews », ironise Me Fourrey, un des représentants des parties civiles.
Le journaliste identitaire proche de Marion Maréchal est attaqué pour « divulgation d’information personnelle […] exposant à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens ». En cause, un tweet rageur daté de juillet 2024 au moment des élections législatives, publié sur le compte de Frontières, comptant al…