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À la fin de l’année 2026, une grande passerelle de 173 mètres de long viendra relier le quartier Citadelle au quai des Belges. Un ouvrage impressionnant qui permettra de raccorder les Deux-Rives au quartier de l’Esplanade par le bassin Dusuzeau, et qui va radicalement changer le paysage du secteur.
En ce moment, la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg ont la passerelle heureuse. Quelques jours après la présentation d’une liaison piétonne, cyclable et PMR pour relier Koenigshoffen au Hohberg à l’horizon 2028, les collectivités présentaient un projet encore plus ambitieux : la passerelle Citadelle.
Pour la décrire, Alain Jund, vice-président de l’Eurométropole de Strasbourg en charge des transports, ne manque pas d’enthousiasme : « On est là sur une infrastructure, sur un ouvrage d’art assez exceptionnel. »
Prévue pour la fin d’année 2026, elle permettra aux Strasbourgeois(es) de traverser le bassin Dusuzeau pour relier la digue de la rue de Nantes sur la presqu’île Citadelle depuis le quai des Belges, et inversement.
Présent/futur. 1. © MJ / Pokaa ; 2. © Strates-Oa-Architecte / Document remis
Une liaison pour permettre de désenclaver les Deux-Rives
On en parle souvent : alors que le secteur des Deux-Rives est vanté tel le « Strasbourg du futur », le quartier concentre encore quelques défauts. Parmi eux : une accessibilité plus que moyenne.
Si une nouvelle piste cyclable fait son apparition sur le pont d’Anvers, cette passerelle reliera non seulement le quartier aux quais, mais elle assurera plus globalement une connexion qui n’existait pas jusqu’à présent entre Esplanade, le centre-ville et le Port du Rhin.
Cela fait 25 ans au moins que ce projet de passerelle est inscrit sur un certain nombre de cartes ; on a franchi le cap pour le concrétiser et le financer.
Alain Jund, vice-président de l’Eurométropole de Strasbourg en charge des transports
Exclusivement dédiée aux mobilités douces (piétons, vélos, poussettes et trottinettes), la future passerelle fera 173 mètres de long et six mètres de large, tout en permettant encore aux bateaux de passer en dessous. Surtout, elle permettra ainsi de désenclaver le quartier Citadelle, et les Deux-Rives en général. Une bonne nouvelle pour un quartier qui devra accueillir plus de 900 logements et environ 1 900 habitant(e)s.
Les travaux démarreront à la fin de l’année 2025, pour s’achever un an plus tard si tout va bien. Un délai expliqué par Alain Jund : « Les travaux seront relativement longs, parce que 173 mètres, ce n’est pas un ouvrage d’art anodin. » Le tout, pour un budget assez conséquent de 11,5 millions d’euros.
© Strates-Oa-Architecte / Document remis
Profiter du paysage
Au-delà de la liaison, cette passerelle Citadelle se veut également être un ouvrage d’art à part entière, qui va changer le paysage du secteur. Selon Alain Jund : « Ça va être une nouvelle inscription d’une grande et belle passerelle dans le paysage urbain de Strasbourg et de son passé portuaire. »
Une façon également d’honorer l’histoire strasbourgeoise, puisqu’un pont a un jour existé à ce même endroit. Du nom de Tarade, il avait été inauguré en 1936, avant d’être détruit par l’armée française en juin 1940 dans un objectif de ralentir la progression de l’armée allemande.
On s’y balade, on s’y arrête, et on profite du paysage.
Alain Jund, vice-président de l’Eurométropole de Strasbourg en charge des transports
© Strates-Oa-Architecte / Document remis
Surtout, parmi les trois projets finalistes, celui qui a été retenu est celui qui a valorisé le plus la présence de points d’observation du paysage. En bref : la future passerelle sera un lieu où il fera bon flâner et déambuler, avec des bancs situés au milieu afin de regarder le paysage aux alentours. Le quartier Citadelle a hâte.
© Strates-Oa-Architecte / Document remis