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Enlevé en pleine nuit à la sortie d’un bar toulousain, un jeune homme de 20 ans a été séquestré, battu et contraint de livrer ses codes bancaires. Après douze heures de calvaire, il a été relâché à plus de 200 kilomètres de chez lui. Deux mineurs viennent d’être mis en examen.

C’est la soirée que redoutent tous les fêtards. Un jeune homme alcoolisé a été enlevé, puis frappé, séquestré et dépouillé. Ses agresseurs l’ont relâché à plus de 200 kilomètres de chez lui, une fois qu’ils avaient vidé son compte en banque. Deux adolescents, défendus par Mes Guillaume Léguevaques et Brice Zanin, viennent d’être arrêtés. Ces mineurs sont mis en examen.

Les faits se déroulent dans la nuit du vendredi au samedi 9 août. Ce soir-là, Julien (1), tout juste 20 ans, va au centre-ville de Toulouse pour s’amuser avec ses amis. Vers 2 heures du matin, alors qu’il sort d’un bar situé place Saint-Pierre à Toulouse, un groupe de personnes l’approche. Julien, manifestement alcoolisé, ne perçoit pas le danger qui le guette. Il va vivre un véritable calvaire.

Rapidement, ces inconnus brandissent un couteau et le forcent à monter dans le coffre de leur voiture. La suite est très violente. La bande s’arrête régulièrement pour frapper la victime et lui extorquer les codes de son smartphone.

Séquestrée pendant 12 heures

Grâce à ces informations, les malfaiteurs font ensuite des escales dans divers commerces, dont des stations-service, une boulangerie et un magasin Intersport, où ils achètent de nombreux articles avant de repartir.

Le périple dure 12 longues heures. La victime est encore frappée, puis gazée à l’aide d’une bombe lacrymogène. Julien ne sera libéré que le lendemain, vers 14 heures, à Saint-Laurent-de-la-Salanque, à plus de deux heures de route de Toulouse. Perdu, blessé et traumatisé, le jeune homme parvient à se réfugier chez des habitants pour donner l’alerte.

L’enquête, ouverte par le parquet de Toulouse, progresse rapidement. Très vite, les forces de l’ordre établissent un lien entre une altercation survenue quelques minutes avant l’enlèvement dans un bar. Aidée par les témoignages et les caméras de vidéoprotection, la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) remonte alors la piste jusqu’à deux individus. Ils sont appréhendés en début de semaine dans le sud de la France.

Pris en charge par un médecin, le blessé présente une double fracture du plancher orbital. Une plainte a évidemment été déposée. En attendant la suite des investigations, confiées à un juge d’instruction, les deux mis en cause devraient être placés en détention provisoire.