Attirer davantage d’entrepreneurs soucieux de partager leur expérience et surtout de soutenir les pépites du territoire et au-delà, c’est l’objectif de Christophe Baralotto, le président de Provence Angels, et de Gaétan Ferrante, coordinateur (au sein de TVT Innovation) de Var Business Angels (VBA). Les deux réseaux officialisent leur rapprochement avec un premier comité de sélection prévu le 16 septembre à la Villa Brignac à Ollioules, auxquels sont conviés les entrepreneurs du territoire tentés par l’aventure.
Concrètement, le réseau varois composé d’une quinzaine de membres intègre donc désormais Provence Angels, basé à Marseille, d’une part pour étudier ensemble les dossiers des startups et entreprises qui recherchent des fonds et un accompagnement, mais aussi pour fédérer les investisseurs varois et bucco-rhodaniens, pour atteindre une centaine de membres.
« Nous travaillons depuis des années sur les mêmes dossiers, alors pourquoi ne pas mutualiser? », interroge Gaétan Ferrante en charge du Var au sein de la structure élargie.Car l’enjeu est de rendre plus fort ce réseau de personnes privées qui soutiennent les jeunes pousses à leurs débuts, quand elles en ont le plus besoin.
« Nous restons de petits investisseurs. Ce n’est pas facile de nous faire respecter par les fonds qui viennent ensuite, lorsque nous ressortons d’une entreprise. Je suis assez satisfait d’ailleurs car nous venons de sortir d’une entreprise où nous étions entrés en 2017 qui s’appelle Whoog, basée à Sophia Antipolis, devenue Hublo en se rapprochant de la Parisienne medGO et notre équation économique a été respectée », détaille le président.
Le ticket minimum est de 5.000 euros et il est demandé aux membres d’investir au moins une fois tous les deux ans. « Mais comme c’est risqué, il est préférable d’investir dans plusieurs entreprises en parallèle », ajoute le responsable qui a toutefois évalué à 1,3 fois la mise de départ, le gain moyen réalisé par les Provence Angels lorsqu’ils prennent le risque d’investir.
500 dossiers par an
Si 60% des projets financés sont originaires de la région, les candidats qui présentent des dossiers – 500 par an en moyenne – viennent de toute la France, une centaine vient pitcher devant les business angels et une dizaine est retenue, sachant que les investisseurs participent aussi souvent à un « deuxième tour » dans la même entreprise.
« En théorie, nous restons entre 5 et 7 ans dans une entreprise mais dans les faits, c’est plutôt au-delà », précise Christophe Baralotto qui aimerait aussi attirer de grands groupes de la région au sein de l’association. « L’arrivée de l’antenne varoise va peut-être permettre de créer un nouveau véhicule pour investir. » Mais c’est avant tout un engagement à dynamiser le tissu économique qui s’exprime dans cette fusion.
« Quand les business angels interviennent, il n’y a pas grand-monde, souvent les fondateurs ont utilisé leurs fonds propres », analyse Gaétan Ferrante. Le 16 septembre à partir de 16 heures, les business angels présents à Ollioules pourront rencontrer une nouvelle promotion de candidats, et les écouter présenter leur projet. « C’est du militantisme; le but n’est pas de renforcer le patrimoine, On perd souvent, mais quand on gagne, il faut faire en sorte qu’on gagne beaucoup. »
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