CRITIQUE – Dans ce musical de Jule Styne donné pour la première fois en France, Natalie Dessay sidère. Et sa fille, Neïma Naouri, se pose en étoile montante.

C’est le rôle de sa vie. Ou plutôt de cette tranche de vie de la soixantaine qui l’éloigne des Lucia, Lakmé, Cléopâtre… On a frissonné du chant de cette soprano douée pour le théâtre. Là, Natalie Dessay joue Rose, et Rose, c’est elle. Du moins ce qu’elle aurait pu être si on l’avait empêchée de faire carrière. Dans Gypsy, le musical de Jule Styne, hit absolu créé à Broadway en 1959, dont on s’étonne qu’il ait mis tant de temps à franchir l’Atlantique, Rose refuse que ses filles June et Louise deviennent femmes au foyer. Le théâtre, c’est la revanche de la ménagère. Elle en fera des stars.

La voilà qui lance une troupe d’enfants autour de Baby June. Louise, plus effacée, tient un rôle de garçon. Aucun directeur de théâtre ne résiste à Rose qui sillonne les États-Unis : ses enfants chantent l’Amérique et trichent sur leur âge pour ne pas dépasser les 10 ans. Le livret, conçu par Arthur Laurents et Stephen Sondheim, comme celui de West Side Story, nous régale de l’ambiguïté de cette mère…

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Le Figaro

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