Par
Amandine Vachez
Publié le
4 sept. 2025 à 19h10
Créer des « îlots de fraicheur », « végétaliser » : ces mots sont à la mode dans le langage des mairies. À Ronchin (Nord), l’idée s’est concrétisée, après des années de préparation. Pour la rentrée de 2025, des centaines d’élèves de primaire ont découvert le nouveau look de leur cour d’école, avec des espaces repensés. Moins de béton, plus de verdure et des espaces ludiques adaptés, et surtout pensés par les élèves eux-mêmes. Le point sur l’avancée des travaux municipaux de l’été, dont l’essentiel s’est fait dans des établissements scolaires.
Une métamorphose de l’école et du quartier
Le plus gros morceau des chantiers estivaux s’est concentré sur le groupe scolaire Valmore-Mollet, et le plateau sportif adjacent. L’école maternelle et l’école élémentaire ont vu leur espace extérieur transformé. « Ça métamorphose complètement l’environnement de l’école et du quartier », considère Jean-Michel Lemoisne, le maire de la ville. Et la directrice de l’école Guy-Mollet de souligner : « On voit que les enfants apprécient, depuis la rentrée. Il y a aussi une vraie attente des riverains, pour le plateau sportif. Les jeunes qui sortent du collège (juste derrière, NDLR) viennent souvent là après les cours. Depuis très longtemps. Ça tenait à cœur aux gens du quartier que cet espace reste accessible ». Les habitants ont d’ailleurs été consultés pour penser la zone, bientôt rouverte au public.
Des plantations sont prévues à l’automne sur la partie en terre, autour des cours d’écoles et du plateau sportif (visible derrière le grillage, depuis la cour de l’école maternelle Valmore). ©Amandine VachezLes arbres plantés d’ici la fin d’année
« Le chantier a bien avancé cet été, il reste à planter les arbres », annonce le maire. L’espace récréatif de la maternelle a été agrandi. Le béton a laissé place à de la terre à de nombreux endroits, et le parc d’aires de jeux modernisé.
Côté école élémentaire, on est encore dans l’attente de l’arrivée d’une cabane perchée et d’une mare pédagogique (très bientôt). Pour parfaire le tout, des plantations sont prévues en automne.
Un projet construit avec les enfants et les habitants
Pour construire ce projet de végétalisation du groupe scolaire, d’un montant de 882 403 euros (dont une subvention de l’État à hauteur de 300 000 euros), les enfants ont été consultés. « Emilien, le paysagiste de l’atelier Extérieur, a organisé des concertations avec les enfants », relate-t-on du côté de la mairie. En sont sorties de nombreuses idées, dont la création d’un espace ludique « mare au crocodile », qui a accueilli ses premiers explorateurs lors de cette rentrée.
Le projet de ce groupe scolaire a été construit en lien avec les élèves et les équipes pédagogiques. Les enfants ont notamment demandé une « mare au crocodile », fonctionnelle pour cette rentrée de 2025. ©Amandine Vachez
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Des aléas qui ont retardé le chantier
Ce projet date de plusieurs années. La consultation avec les élèves a commencé en 2022. Mais la découverte de catiches – puits d’extraction de la pierre calcaire – a retardé le lancement du chantier. Il a en effet fallu faire intervenir le service spécialisé de la MEL pour sécuriser la zone concernée et passer aux étapes suivantes.
Des terres polluées remplacées : un travail titanesque
D’autres écoles de la ville ont été le théâtre d’aménagements pendant l’été (étanchéité, accessibilité pour les PMR, lutte contre l’humidité, remplacement des porte-manteaux « anti-pendaison »…). Surtout, la terre des cours des écoles Charles Perrault, Albert Samain et Suzanne Lacore, polluée, a été remplacée. « Ayant connaissance de cette pollution, il fallait agir, pour les enfants », appuie le maire. Un travail titanesque, puisqu’il a fallu évacuer toutes les terres et les remplacer par de nouvelles, dont la composition a été vérifiée. Un processus très cadré, insiste le cabinet du maire, et qui représente un investissement de 188 400 euros.
« Je ne pensais pas un jour voir ça, tout le monde est content »
Pour Valérie Evrard, directrice de l’école Guy-Mollet, la végétalisation des espaces extérieurs est un souffle nouveau. « Je ne pensais pas voir un jour ça », confie celle qui a une vingtaine d’années d’ancienneté dans l’établissement, sourire aux lèvres. « Tout le monde est content : les équipes pédagogiques, les élèves, les parents… » Pour elle, cette rentrée a un parfum tout particulier. Celui du renouveau, avec des espaces extérieurs plus vivables, notamment en fin d’année lors des fortes chaleurs. Celui d’un petit monde à explorer, d’espaces à réinvestir. Nul doute que les équipes pédagogiques et les enfants sauront s’en saisir !
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