La co-scénariste de The Brutalist, Mona Fastvold, réalise The Testament of Ann Lee, un film de secte porté par Amanda Seyfried. Revue de presse.

Et si c’était eux, le nouveau couple en puissance du cinéma indépendant américain ? La fresque The Brutalist a révélé à un plus large public le réalisateur Brady Corbet, mais aussi sa compagne Mona Fastvold, qui en avait co-signé le scénario. Pour son troisième long-métrage en tant que réalisatrice (après The Sleepwalker et The World to Come), Fastvold propose The Testament of Ann Lee. Comme The Brutalist, le film a été tourné en 70mm, et raconte donc, à la fin du XVIIIe siècle, l’ascension d’Ann Lee, fondatrice du mouvement Shaker, une secte dont les adeptes ont fait de leur leader le Christ féminin.

La popularité grandissante de ce mouvement a amené Ann Lee à quitter l’Angleterre pour les États-Unis. Malgré le peu d’intérêt de l’industrie pour un projet aussi bizarre, Mona Fastvold est parvenue à aller au bout de sa démarche. Porté par Amanda Seyfried, Lewis Pullman, Tim Blake Nelson et Christopher Abbott, le film a été présenté en compétition à la Mostra de Venise. Revue de presse.

Une prière, et Ann Lee !

« Fastvold fusionne la forme et sa fonction pour nous faire rencontre cette cheffe religieuse du XVIIIe siècle avec ses propres conditions, livrant une incantation moderne et excitante à partir d’une chanson désuète. » – TheWrap

« Les comparaisons avec The Brutalist sont inévitables… Mais la majesté de sa liberté et le sens du détail du film de Fastvold ont leur propre identité : comme Ann, je suis resté chancelant et le souffle coupé par sa grandeur et son culot. » – The Telegraph

« Malgré sa frilosité, voire son manque d’intérêt qui laisse perplexe dans l’interrogation de la mythologie d’Ann Lee, il y a plein de choses impressionnantes et admirables à propos du travail de Fastvold. » – Little White Lies

Une pure soirée

« En un sens, The Testament of Ann Lee est une célébration – et puis un appel, dans sa seconde moitié moins rhapsodique – envers les conditions requises pour faire un film comme The Testament of Ann Lee. » – IndieWire

« Si la performance d’Amanda Seyfried et la réalisation de Fastvold sont pratiquement sans faute, il y a plusieurs moments où le scénario touche du doigt des idées fascinantes pour ne plus jamais y revenir. » – Screen Rant

« C’est un film vraiment étrange, à la fois insaisissable sur le ton et le sens… Fastvold demande peut-être à son public d’en retenir les éléments qu’ils trouvent les plus convenables. Un rituel énigmatique qui ne sera pas pour tout le monde. » – The Guardian

Jésus 2, le retour

« C’est une histoire au maillage effiloché qui contient d’impressionnants moments de talent et de beauté, mais qui ne se coud pas toujours en quelque chose de satisfaisant et de solide. » – Screen International

« Sur le plan dramaturgique, le film peut devenir fade le long de ses langoureuses 136 minutes. Mais c’est quand il assume de chanter et danser – la forme la plus improbable qu’aurait pu prendre une histoire sur Lee – que le film est le plus persuasif. » – Variety

« Tout le monde n’a pas aimé… »

Les métaphores pas toujours claires et les termes cryptiques de la critique semblent confirmer à quel point la bizarrerie de The Testament of Ann Lee a infusé leurs textes. Un peu comme The Brutalist (dont la durée et la densité en avaient rebuté certains en festival), le film de Mona Fastvold se démarque par son aspect insaisissable, entre son montage visiblement non linéaire, ses séquences musicales et dansées, et ses nombreuses thématiques abordées.

Mais beaucoup pointent aussi du doigt la confusion qui ressort de cette forme si particulière, y compris dans le traitement d’Ann Lee et de sa secte. En tout cas, après The Brutalist, on a forcément de se faire notre propre idée. Pour le moment, The Testament of Ann Lee n’a pas encore de date de sortie française.