« Nous n’avons pas l’intention de disparaître », lance au mégaphone Gérald de La Station Centre LGBTI. C’est pour cela que les nombreuses organisations de défense des droits LGBT se font entendre ce jeudi 4 septembre devant le tribunal judiciaire de Strasbourg. Parmi la centaine de personnes ayant bravé la pluie, Violette, 22 ans, explique l’importance du moment : « On meurt encore aujourd’hui parce qu’on est gay et ça n’est pas normal ». Les interventions, interrompues par une minute de silence, sonnent comme un cri de ralliement à la cause LGBT, au-delà de l’hommage aux crimes de Choisy-le-Roy. L’indignation face à l’inaction des services publics fait également écho à la mémoire de Caroline Grandjean, directrice d’école qui a mis fin à ses jours après avoir été harcelée en raison de son homosexualité.

Des violences homophobes qui se multiplient

Le lieu de rassemblement n’est pas choisi au hasard, le Tribunal judiciaire étant « un symbole de l’État et de la justice, acteurs de la violence systémique contre les minorités », selon l’un des porte-paroles. Les représentants d’associations s’inquiètent des nombreuses agressions homophobes de ces derniers mois comme c’est le cas à Nantes depuis mai et à Strasbourg où les guets-apens sont de plus en plus craints. Florian Kobryn, conseiller d’Alsace promet d’entendre la voix de toutes et tous et rappelle que : « Nos droits gagnés ne sont jamais acquis ».