Un spectre hante la France : le spectre du «pas de pain frais le 1er mai». Soyons francs : on n’avait pas vu venir l’offensive. Ça a commencé par une tournée des plateaux de Dominique Anract, le représentant de la confédération des boulangers, ce genre de bandeau hurlant sur l’écran de télévision : «1er MAI /BOULANGERIE : LAISSEZ-NOUS TRAVAILLER !» Ça s’est poursuivi avec des interpellations bizarres, comme celle-ci, lancée par Marine Le Pen sur X : «Quand ce gouvernement va-t-il laisser les Français travailler ?» Et des déclarations des deux ministres chargées du Travail, Catherine Vautrin et Astrid Panosyan-Bouvet, appelant à une évolution législative, la première rappelant, dans un accès un tantinet franchouillard, que «le pain est une tradition française». On lit même, dans l’Opinion, cette réflexion incroyable écrite par 50 parlementaires LR qui se sont fendus d’une lettre à Catherine Vautrin : «Le 1er mai est la fête du Travail. Paradoxalement, ce jour-là, cert