Juillet 2014 en Ukraine, dans une petite ville du Donbass hantée par les «gueules noires» de ses anciens mineurs. La Russie annexe peu à peu la région, à la fois insidieusement et brutalement. Une femme sans histoire, simple blanchisseuse, lave le linge. Marianna, par des gestes précis, de l’eau et du savon, efface les blessures et rédime les péchés. A la netteté éclatante des draps qui passent entre ses mains, à leur odeur surnaturelle de propreté, le romancier oppose la noirceur. La mine est à l’arrêt depuis deux ans, mais son terril continue de diffuser sa poussière toxique. Cette dernière se dépose sur la neige fraîche.

Effacer les mensonges