REPORTAGE – Les forces ukrainiennes manquent de munitions, d’hommes et sont submergées par les drones face aux troupes russes qui grignotent du terrain petit à petit sur la ligne de front.
Dans un hôpital de campagne du Donbass, un infirmier militaire tourne en rond. En quelques heures, il parcourt près de sept kilomètres d’un pas rapide dans ce « point de stabilisation » situé à quelques kilomètres des positions russes. « Il faut bien faire du sport », ironise le soldat bedonnant en brandissant l’application de son smartphone qui compte ses pas. Les drones russes interdisent toute sortie extérieure dans cette localité que nous ne pouvons nommer pour des raisons de sécurité. Les infirmières rangent quelques fioles, préparent le nécessaire pour stabiliser les blessés venant du front avant de les envoyer vers un hôpital urbain. Dès qu’une voiture passe, tous les soignants retiennent leur souffle, se préparent à sauver des vies. Mais personne n’entre. L’hôpital de campagne demeure désespérément vide.
Si le lieu tenu par la 5e brigade d’assaut reçoit une poignée de blessés par semaine – le chiffre exact reste secret -, cela ne signifie pas qu’il y en a si peu, mais plutôt…
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