Après l’avis négatif de la Commission locale de l’eau (CLE) du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (Sage) du Ciron, consultée dans le cadre de la demande d’autorisation environnementale portant sur les investigations préalables au projet de LGV Bordeaux-Toulouse, le maître d’ouvrage Agence GPSO réagit.
À la manette du chantier de la Ligne nouvelle du Sud-Ouest (LNSO, ex-GPSO), l’Agence GPSO souligne d’abord un avis « assez nuancé » du Sage Ciron puisqu’il « ne pointe pas formellement de non-conformité à la réglementation ». Une forme de satisfaction étant donné l’ampleur du dossier, de plus de 20 000 pages : « Son volume est lié au linéaire important de plus de 200 km de cette LGV et répond à l’objectif d’être le plus exhaustif possible dans l’information présentée au public ».
« Démarche en cours »
Le Sage Ciron, dont l’avis n’est que consultatif, avait cependant estimé le dossier incomplet, s’interrogeant sur « l’empressement dont a fait preuve » le pétitionnaire. « Nous récusons les allégations d’incomplétude », rétorque l’Agence GPSO qui rapporte que « les services de l’État ont formellement jugé que ce dossier était »complet et régulier’’ ».
Autre point de désaccord, l’absence de sécurisation suffisante du foncier destiné aux mesures de compensation pointée par le Sage. « Il s’agit d’une démarche en cours, il est tout à fait normal à ce stade du projet qu’elle ne soit pas encore arrivée à son terme », estime le porteur du projet.
Enfin, quand l’avis du Sage Ciron qualifie d’impossible la vérification du respect de l’équivalence fonctionnelle, soit une compensation appropriée en fonction du milieu et des espèces concernés, à cause d’une divergence de méthode de calcul, l’Agence GPSO juge que « la méthode appliquée prévoit bien un suivi de l’application des mesures d’évitement annoncées », ajoutant que « le respect des engagements en matière environnementale est intégré aux contrats passés avec nos entreprises ».
L’Agence GPSO précise cependant que le dossier de demande d’autorisation environnementale qui sera soumis à la décision du préfet comportera « une pièce » permettant de « consolider l’ensemble des avis rendus sur ce dossier », soit une prise en compte des différents avis consultatifs.