Municipales 2026
Ce 4 septembre, Pierre Jakubowicz (Horizons) s’est déclaré candidat aux municipales de 2026. La fin d’un suspens cousu de fil blanc pour l’un des plus actifs conseillers municipaux d’opposition, qui assume désormais avoir les yeux rivés sur la mairie.
Pour Pierre Jakubowicz, la question n’était pas de savoir s’il allait être candidat, mais plutôt quand il allait décider de l’annoncer. Sans doute le conseiller municipal d’opposition le plus actif depuis le début du mandat de Jeanne Barseghian, il a patiemment construit sa campagne ces dernières années, de proposition en proposition.
Tram avenue des Vosges, « Koeurs de quartier », équipe de 25 délégué(e)s pour quadriller Strasbourg ou encore ses premières propositions pour « penser Strasbourg en grand » : Pierre Jakubowicz n’a pas manqué d’occuper le terrain, public comme médiatique.
Il n’y avait plus qu’à attendre l’annonce de sa candidature : c’est chose faite depuis ce 4 septembre. Pour ce faire, il a choisi ses canaux de diffusion : les DNA, puis le plateau de France 3 Alsace. Avec un même message : « Je veux être maire pour réunir et réussir ensemble Strasbourg ».
© Nicolas Kaspar / Pokaa
Quelles priorités pour Pierre Jakubowicz ?
Pour le programme, il faudra attendre un peu ; et on ne peut pour l’instant que se fier à ce que le désormais candidat aux municipales nous confiait au mois de juin dernier. Mais si l’on regarde son article pour annoncer sa candidature, on peut se faire une petite idée de ses priorités.
Si l’on enlève les premiers objectifs, encore flous, de « réunir aujourd’hui » et de « réussir demain », Pierre Jakubowicz annonce vouloir être le maire de la sécurité : « J’assumerai moi-même la responsabilité de la sécurité et de la Police municipale pour y mettre toute l’autorité morale et politique nécessaire. » Un thème qu’il partagera dans la campagne avec Jean-Philippe Vetter.
Par la suite, le candidat Horizons promet d’être le maire de la proximité, et que « chaque quartier sera doté d’un maire de quartier, disponible et accessible, qui disposera de budgets et d’agents dédiés ». Il annonce également qu’il sera le maire qui facilite la vie et la ville, sans toutefois développer de mesures, et s’engage à ne pas augmenter les impôts durant son mandat, s’il est élu, étant le maire du pouvoir d’achat.
© Nicolas Kaspar / Pokaa
Une union ? Et si oui, avec qui ?
Désormais sorti du bois, Pierre Jakubowicz va devoir s’atteler à la question des potentielles unions entre la droite, le centre-droit, le centre-gauche et toutes les constellations de nuances politiques. Sujet que tous les partis appellent de leur voeux, mais pour le moment infructueuses, chacun souhaitant accueillir les autres chez soi. Pour l’instant, il pourra sans doute compter sur l’appui du Modem, et notamment de Rebecca Breitman.
L’annonce de Pierre Jakubowicz a d’ailleurs pris de vitesse celle du ou de la futur(e) candidat(e) Renaissance, regroupant notamment Étienne Loos, Nicolas Matt ou Fabienne Keller. Ce n’est d’ailleurs sans doute pas un hasard que le parti présidentiel ait envoyé un communiqué de presse le 3 septembre, indiquant que les investitures et les soutiens aux élections municipales seraient annoncées après le congrès national de rentrée d’Arras les 20 et 21 septembre.
© Strasbourg on y croit / Document remis
Quant à une potentielle union avec Jean-Philippe Vetter, elle reste improbable. S’il appelle une union de ses voeux, il a également de nombreuses fois rappelé son expérience à mener campagne ; comme un message à ses alliés (futurs adversaires ?) qu’une union devrait se faire autour de lui. Enfin, côté PS du Bas-Rhin, ces derniers partiront seuls, et désigneront leur tête de liste en novembre.
La question de l’union au premier tour risque alors d’être compliquée, mais elle se posera sans doute au second. Et probablement que les résultats du premier tour feront foi. En attendant, la campagne des municipales repart de plus belle.