Mai dernier, plusieurs articles publiés dans la presse font état du prétendu goût de François Bayrou pour les apéros. L’Opinion, journal libéral pas vraiment connu pour son sens critique vis-à-vis du gouvernement, lui attribue même un agenda « moins fourni que sa table ». Faux !, rétorque le premier ministre. « Je n’ai jamais d’apéro ! », s’exclame-t-il sur RTL. Sa chute, prévue pour ce lundi 8 septembre à la suite du vote de confiance auquel il sera soumis à l’Assemblée nationale, devrait changer cela. Sur les réseaux sociaux, les appels à se rassembler devant les mairies pour son « pot de départ » se multiplient.

« Nous célébrerons la victoire du peuple partout en France, devant toutes les mairies, par une grande fête populaire, le pot de départ de Bayrou », peut-on lire dans « l’appel national » anonyme publié sur le site paris-lutte.info et largement partagé.

Le 10 septembre à l’horizon

Cet appel est notamment relayé par Attac sur sa page Facebook : « Ce sera notamment l’occasion d’échanger sur les mobilisations du 10 septembre. Bye bye Bayrou, balayons l’austérité ! ». Un message accompagné d’un visuel représentant François Bayrou affublé d’un chapeau pointu et d’un petit mot (faussement) signé de sa main : « Je t’invite à mon pot de départ, lundi 8 septembre, devant toutes les mairies de France ».

Selon l’appel à l’origine de ce rendez-vous, ce « pot » ne doit pas être seulement « un moment de joie », mais un « point de départ » : « Nous débattrons, nous imaginerons et nous proposerons. Car nous devons créer l’alternative que nous voulons voir. La force d’un mouvement populaire, c’est sa capacité à inventer. Le 10 septembre devra être la suite logique de ce pot de départ. Pas seulement pour dire non, mais pour ouvrir des possibles ».

Plusieurs dizaines de rassemblements sont d’ores et déjà annoncés. Le plus souvent à l’initiative de collectifs citoyens apartisans, mais parfois aussi de syndicats ou de partis. Comme dans l’Isère où Solidaires appelle à se rassembler à Grenoble, Bourgoin-Jallieu et Vienne, ou à Paris où le NPA a communiqué sur un rassemblement devant l’Hôtel de Ville. À Strasbourg, c’est le mouvement écologiste Extinction Rebellion qui est à l’origine du rendez-vous, place Kléber.

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