Bonjour. Bonjour à toutes et à tous. Soyez les bienvenus à l’écoute de RFI – Radio France Internationale en direct de Paris. Il est 18 heures.

Le Journal en français facile.

Adrien Delgrange.

16 heures temps universel. Nous sommes le jeudi 4 septembre.

Au sommaire de cette édition :

Aider l’Ukraine. 26 pays s’engagent à être présents militairement sur le sol, en mer, dans les airs, et ce en cas de cessez-le-feu avec la Russie, a annoncé, dans la journée, le président français, Emmanuel Macron.

Le Portugal sous le choc après le spectaculaire accident d’un funiculaire, hier. Au moins 16 morts.

Et puis, enfin, dans ce journal, le dernier souffle du couturier italien Giorgio Armani. Il est décédé aujourd’hui, à l’âge de 91 ans. Retour sur son parcours à la fin du journal.

Voilà pour les titres.

Avoir un coup d’avance face à la Russie : c’était, en quelque sorte, l’enjeu du sommet du jour, qui se tenait à Paris, en présence du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. À la fin de cette réunion, 26 pays sont prêts à s’engager militairement à protéger l’Ukraine en cas de cessez-le-feu. Une protection pour éviter que la Russie n’attaque à nouveau. Murielle Paradon, c’est ce qui ressort de ce sommet.

Oui, et Volodymyr Zelensky, le président ukrainien – qui était là, à Paris –, a parlé de 26 pays prêts à apporter des garanties de sécurité sur les 35 qui composent ce qu’on appelle la « coalition des volontaires ». S’il y a un cessez-le-feu avec la Russie ou un accord de paix, l’Ukraine veut une protection afin d’empêcher de nouvelles attaques. Ces garanties de sécurité peuvent être un soutien à son armée, en fournissant plus d’armes et plus de formations à ses soldats ; mais, aussi, le déploiement de ce qu’on appelle une force de réassurance, c’est-à-dire des troupes au sol, dans les airs ou en mer qui ne seraient pas là pour combattre, mais pour défendre, en seconde ligne, les Ukrainiens si la Russie réattaquait. Et là, on ne sait pas quels pays, précisément, seraient prêts à participer à ce déploiement de troupes ; le sujet est sensible. Second point important de cette réunion, le rôle des États-Unis, qui n’est toujours pas clair. Les participants ont appelé Donald Trump. Selon Emmanuel Macron, les Américains sont prêts à apporter, eux aussi, des garanties de sécurité. Mais ils ne donneront, dit-il, des détails que dans quelques jours. Et rappelons que tout cela est prévu en cas de cessez-le-feu ou d’accord de paix. Pour l’instant, on en est loin. Vladimir Poutine, le président russe, refuse toujours de négocier directement avec Volodymyr Zelensky.

Murielle Paradon dans votre Journal en français facile.

Ebola : nouvelle épidémie de cette maladie mortelle déclarée, aujourd’hui, en République démocratique du Congo. Le ministre de la Santé en RDC fait état de quinze décès dans le pays depuis fin août. Cette nouvelle épidémie touche la province du Kasaï, dans le centre du pays.

Le bilan du séisme en Afghanistan monte à plus de 2 200 morts. Le séisme – le tremblement de terre de magnitude 6 qui a frappé, dimanche soir, l’Afghanistan – dépasse, donc, les 2 200 morts, selon un dernier bilan, avec plus de 4 000 blessés. Depuis quatre jours, des milliers de familles sont, désormais, sans abri, sous une pluie encore battante sur le pays.

Cette journée de deuil national au Portugal, au lendemain de ce qui semble être un accident. Il y a 24 heures, à Lisbonne, un funiculaire a déraillé. Le câble qui le retenait a lâché. Le funiculaire a dévalé la pente et s’est écrasé dans un immeuble. 16 morts, plus de 20 blessés. L’enquête pour savoir ce qu’il s’est réellement passé est toujours en cours, vient de préciser le Premier ministre portugais, Luis Montenegro.

« La priorité immédiate étant le sauvetage des victimes, les autorités compétentes ont rapidement mené les enquêtes nécessaires pour déterminer les causes de ce tragique accident ; notamment la police judiciaire, impliquée depuis le début, et le Bureau de prévention et d’enquête sur les accidents d’aéronefs et les accidents aériens et ferroviaires, ainsi que l’ouverture d’une enquête par le bureau du procureur général. Il s’agit, donc, d’un moment d’unité. Cette tragédie ne peut et ne doit pas être utilisée pour alimenter des divisions ou des manœuvres politiques. Nous allons déterminer toutes les responsabilités, avec un sens du respect pour tous ceux qui ont souffert et souffrent des effets de cet accident. Le Portugal est et a toujours été une nation de courage. Un courage qui se révèle dans les gestes de solidarité et dans le travail inlassable de tous ceux qui ont apporté les premiers soins. Le Portugal est uni. »

Les mots du Premier ministre portugais, il y a quelques instants, en conférence de presse.

18 h 05 à Paris.

La suite de ce journal international.

Le célèbre couturier italien Giorgio Armani s’est éteint aujourd’hui. Alors, son nom était devenu une marque reconnue à l’international. Il est décédé aujourd’hui, à l’âge de 91 ans. Juste avant de revenir sur son parcours incroyable, sa voix. Écoutez-le. Il était l’invité de France 2 en 2010.

« Je n’aime pas passer mon temps libre avec des gens de mon âge. Pas du tout. Je préfère voir les jeunes autour de moi, qui me donnent une force et de l’enthousiasme dans le sens du futur, même s’il ne m’appartient pas. »

Un futur qui, désormais, ne lui appartient plus. Olivier Rogez, bonjour.

Bonjour, Adrien. Bonjour à toutes et à tous.

Alors, revenons, tout d’abord, sur son style. Giorgio Armani a révolutionné la mode, notamment masculine.

Oui. Vous savez ce qu’il disait, Armani, Adrien : « La vraie élégance n’est pas celle que l’on remarque, mais celle dont on se souvient. » Il disait encore : « Je veux rendre la veste masculine sexy. » Il faut comprendre que, dans les années 60, en Italie, les costumes étaient un peu stricts, un peu raides. Et Armani, qui était un passionné d’anatomie – il avait même entamé des études de médecine –, se penche sur les formes du corps masculin pour mieux adapter les coupes et les tissus. Et il invente, alors, une forme moderne, pure, fluide, qui va conquérir le monde.

Comment est-il devenu couturier ?

Alors, comme souvent, le hasard et la nécessité. La nécessité de gagner sa vie en travaillant dans un grand magasin. Le hasard qui le fait rencontrer le roi du costume de l’époque, Nino Cerruti – un autre nom célèbre –, qui lui demande de travailler pour lui. Le hasard, encore, qui met sur sa route un homme qui va jouer un grand rôle dans sa vie, l’architecte Sergio Galeotti. C’est lui qui aide Armani à lancer sa propre marque, en 1974. Et, quelques années plus tard, Armani a un véritable coup de génie. Il va aux États-Unis et il réussit à séduire à la fois les acteurs et les actrices d’Hollywood, mais, aussi, les financiers de Wall Street, à la Bourse américaine. Tous s’arrachent les costumes Armani, qui deviennent, alors, des symboles d’élégance ou de pouvoir.

Et, enfin, rappelez-le-nous, Olivier, tout a failli s’arrêter au milieu des années 80.

Avec la mort de son ami Sergio Galeotti. Mais cette mort, au lieu de transformer Armani, Giorgio Armani, a agi sur lui comme un déclic. Le couturier va, alors, redoubler d’efforts, travailler d’arrache-pied. Il crée des lignes de vêtements abordables – la marque Emporio Armani –, des lignes de haute couture, s’intéresse à la décoration des maisons, aux hôtels et, même, à la restauration. Son entreprise devient, alors, l’une des plus importantes et l’une des plus influentes de la mode occidentale.

Merci pour ce portrait de Giorgio Armani, le célèbre couturier, qui s’est éteint aujourd’hui, à l’âge de 91 ans. C’était Olivier Rogez dans votre Journal en français facile.

L’actualité en France. Après la rentrée des élèves, des collégiens, des étudiants, des lycéens – au temps pour moi –, les étudiants retrouvent, à partir d’aujourd’hui, les amphithéâtres. La FAGE – la première organisation étudiante en France – demande davantage d’argent, davantage de moyens pour les étudiants. Pour cela, la FAGE attire l’attention des pouvoirs publics, car le niveau des bourses – les bourses, ce sont ces aides financières, l’argent perçu par les étudiants – s’élève à moins de 650 euros par mois, loin du seuil de pauvreté, fixé à 1 200 euros. Élisa Mangeolle est porte-parole de la FAGE.

« Nous, ce qui nous pose le plus problème, c’est les étudiants qui sont à deux doigts, en fait, d’être boursiers, mais qui ne le sont pas. Et, globalement, c’est ces étudiants-là qu’on retrouve, nous, dans les épiceries solidaires, parce que c’est des étudiants qui sont en grande difficulté, qui ont assez peu de revenus et qui n’ont pas de bourse, qui doivent tout payer plein pot, qui n’ont pas accès aux logements Crous. Et donc, nous, c’est plus ça qui nous inquiète. Et quand on chiffre un petit peu ce problème, ça représente 300 000 étudiants en France. »

La porte-parole de la FAGE, première organisation étudiante en France. Propos recueillis par Sylvie Koffi.

Et puis, enfin, juste avant de retrouver Radio Foot Internationale, après ce journal, quand le football mène à la politique. Jean-Michel Aulas candidat à la mairie de Lyon. L’ancien patron du club de football l’Olympique Lyonnais va l’officialiser, dit-il, « dans quelques jours ». Il sera un candidat sans étiquette – sans être officiellement soutenu par un parti politique. Il dit, tout de même, qu’il recevra le soutien de la droite. Élections municipales en France, rappelons-le, au printemps prochain, au mois de mars 2026.

Ainsi se referme ce journal.

Merci de l’avoir écouté.