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Rédaction Bordeaux

Publié le

4 sept. 2025 à 15h06

Vous l’avez peut-être déjà observé à Bordeaux. Depuis les années 2000, un petit gecko s’est installé en Nouvelle-Aquitaine : il s’agit de la Tarente de Maurétanie. L’association Cistude Nature a été mandatée par Bordeaux Métropole pour « faire une mise au point sur la colonisation de la Tarente de Maurétanie » dans le territoire explique Matthieu Berroneau, herpétologue de l’association. Dans une vidéo publiée fin août 2025, il arpente à vélo les rues de la métropole pour repérer ces geckos et actualiser les données de répartition.

En 2022, environ 250 individus avaient été recensés aux alentours de Bordeaux. L’espèce était notamment présente autour de la gare Sainte-Jean, vers la Bastide, la barrière de Toulouse et les Chartrons. Pour compléter ses recherches, l’association appelle le public à signaler toute observation de la Tarente.

Une espèce méditerranéenne

L’espèce est « anthropophile », elle « s’accommode plutôt bien des aménagements humains », détaille Cistude Nature. Principalement nocturne, elle s’observe souvent près des éclairages où elle vient se nourrir des insectes.

Commune de la côte catalane à la frontière italienne, l’espèce s’est progressivement installée dans le Sud-Ouest. C’est probablement via « les trains de marchandises et l’importation d’oliviers où la Tarente apprécie de déposer ses œufs » que l’espèce s’est déplacée. Elle n’est pas envahissante, et peut même être utile : elle régule naturellement certaines populations d’insectes (moustiques, araignées…) qu’elle chasse.

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La Tarente de Maurétanie n’est pas le seul lézard présent autour de Bordeaux. Alors comment la différencier des autres ? « La Tarente de Maurétanie est un gecko à l’allure massive et trapue, ses doigts sont dotés de sorte de « ventouses » (qui lui permettent par exemple de monter le long d’une vitre à la verticale !), et son œil présente une pupille verticale, qui trahit ses mœurs nocturnes », détaille l’association Cistude Nature. Le gecko émet parfois des petits cris, notamment lorsqu’il est capturé ou en période de reproduction.

Le public est invité à participer s’il voit un de ces geckos, en le prenant en photo et en complétant un formulaire de Cistude Nature. Autre solution, envoyer un mail à [email protected] avec la photo et l’adresse précise de l’observation.

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