Michel Barnier n’a pas changé. Il a toujours ses gimmicks, répète les mêmes phrases – sur le sectarisme par exemple, qui est « une preuve de faiblesse » – et rappelle les mêmes anecdotes, comme lorsque sa mère a posé une question embarrassante à Jacques Chirac, il y a de cela « quelques années ». Et, s’il prenait (longuement) la parole ce jeudi 4 août au centre André Malraux, qu’il a confondu avec le centre Pompidou – preuve qu’il est un homme de son temps – c’était moins pour parler de la 2e circonscription de Paris, où il se présente à l’occasion d’une élection législative partielle les 21 et 28 septembre prochains, que pour évoquer le sort de la France.
L’ensemble de son propos consistait d’ailleurs à rappeler que la situation politique n’a, elle non plus, pas changé depuis qu’il a quitté Matignon. Les mêmes députés siègent à l’Assemblée nationale, où il n’y a toujours aucune majorité absolue et où les trois blocs se regardent toujours en chiens de faïence, refusant de bâtir des compromis.
Devant une centaine de personnes réunies dans cette salle du 6e arrondissement de la capitale, le Savoyard, accompagné de son épouse Isabelle, assise au premier rang, a livré son analyse du moment politique que nous vivons et tenté de dresser quelques perspectives, même si, a-t-il rappelé, « on ne sait pas ce qu’il va se passer à partir de la semaine prochaine. » L’ancien Premier ministre, qui s’était amusé en septembre 2024 que le jeune Gabriel Attal lui donne quelque […] Lire la suite