C’est acté depuis le 31 août, les communes de moins de 10 000 habitants perdent chacune un élu au conseil métropolitain de Grenoble. Une décision effective à partir de janvier 2026, que les maires des neuf communes concernées déplorent.

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L’affaire suscite des remous depuis plusieurs mois au sein de la Métropole. La Ville de Grenoble a décidé de ne pas prolonger l’accord local qui donne plus de voix aux villes de moins de 10 000 habitants au sein du conseil métropolitain. 

Même si la mesure de recomposer ce conseil métropolitain avait été votée au conseil municipal du 4 novembre dernier, le maire de Grenoble avait jusqu’au 31 août pour signer le renouvellement de l’accord, laissant un espoir aux maires des communes concernées, mais il ne l’a pas fait. 

La décision est donc bien actée. Pour le maire de Gières, l’une des villes dont le nombre d’élus sera réduit, cette décision limite le champ d’action municipal :

« Le fait d’être deux élus pour une commune de 7 300 habitants, cela nous permettait avec ma collègue d’être présents dans ces commissions et de peser à la fois pour un bon équilibre entre l’intérêt communal et l’intérêt métropolitain. Avec un seul élu, on n’a pas le don d’ubiquité, cela sera compliqué d’être dans toutes les réunions quand des commissions se tiennent à la même heure », réagit Pierre Verri, le maire (PS) de Gières.

Dans la Métropole de Grenoble, neuf communes sont concernées : Vif, Vizille, Gières, Saint-Martin-le-Vinoux, Seyssins, Claix, Varces, Domène et La Tronche. Chacune va perdre un représentant. Le nombre d’élus au sein du conseil passe de 119 à 110 à partir de 2026. 

Christophe Ferrari, président de la Métropole, juge cet arrêt incompréhensible : 

« Cette décision supprime la bonne représentation de neuf communes. Finalement, cela revient à dire : ‘Je décide pour les autres, j’applique un droit de veto qui n’a jamais été utilisé de cette façon dans aucune autre métropole de France’. Les maires des villes-centre ont toujours utilisé ce droit de véto pour défendre leur bonne représentation, » fait-il remarquer.

Le maire de Grenoble ne voyant pas d’amélioration des relations au sein de la Métropole avec cet accord, il avait pris sa décision en octobre 2024.

« Cette dérogation à la loi qui abaisse le poids de Grenoble n’a pas amené à davantage de travail territorial, à davantage de relation entre les villes du pourtour et la ville du centre. Donc nous revenons à la loi, il est inutile de commettre à nouveau les erreurs du passé », estime Éric Piolle, le maire de Grenoble.

Une décision qui illustre les oppositions entre la Ville de Grenoble et la présidence du conseil métropolitain.