Julien Palisca a reconnu deux viols sur un jeune Philippin, un viol sur une autre. Les victimes, elles, en dénombrent davantage.
/ Dessin David Amblard
Après quatre jours d’audience, la représentante du ministère public Sylvaine Schumacher a requis, dans l’après-midi de ce jeudi 4 septembre, 15 années de réclusion criminelle à l’encontre de l’ancien policier de la brigade des mineurs de Marseille, Julien Palisca.
Jugé pour viols sur mineurs et détention, captation et diffusion d’images pedopornographiques, l’ancien brigadier voit également peser au-dessus de sa tête une obligation de suivi socio-judiciaire de 10 ans et une interdiction définitive d’activité en contact avec les mineurs et d’exercer la profession de fonctionnaire de police.
L’avocate générale a aussi requis une interdiction de quitter le territoire français pour une durée de 5 ans. Une précaution qui empêcherait l’accusé de se rendre dans des pays où la précarité qui frappe les enfants les rend particulièrement vulnérables vis-à-vis des prédateurs. Des pays comme les Philippines, où Julien Palisca s’était rendu à plusieurs reprises sous sa casquette de président de l’association humanitaire Virlanie France et où il a reconnu avoir agressé sexuellement et violé, en septembre 2018, deux enfants des rues de Manille âgés de 11 et 15 ans.
Des l’ouverture de son procès, ce lundi, l’ancien brigadier s’était déclaré « coupable ». Mais malgré ces timides aveux, la magistrate, tout comme la partie civile avant elle, a regretté que l’ancien fonctionnaire de police soit resté « sur le pas de la porte, dans le registre de la superficialité », ne reconnaissant que ce qu’il ne pouvait contester. « Nous serons plusieurs à quitter ce procès avec une question : qui est M Palisca ? », a interrogé Sylvaine Schumacher, avant de décrire un portrait à la Dr Jekyll et Mister Hyde.
La parole est désormais à la défense, le verdict de la cour criminelle des Bouches-du-Rhône est attendu en fin de journée.