Le demi d’ouverture du FC Grenoble Marc Palmier remplace Sam Davies, blessé à l’épaule, et endosse le numéro 10 de titulaire. Ambitieux, il veut montrer qu’il est plus qu’une doublure.
Comment avez-vous vécu cette présaison en ayant conscience de l’absence de quelques mois de Sam Davies, ouvreur titulaire ?
Un peu comme celle de l’année dernière finalement. J’arrivais dans un nouveau club et il fallait absolument que je puisse rentrer dans la rotation assez rapidement. Cette saison, je devais m’attendre à jouer rapidement et pouvoir essayer de répondre présent.
Ces présaisons, vous les préparez de quelles manières ?
J’aime bien sortir du cadre. Je m’intéresse à tout ce qui est préparation physique, nutrition, pour mettre toutes les chances de mon côté. Je n’aime pas du tout couper, que ce soit une ou deux semaines pendant la présaison. Du coup, je fais tout le temps du sport et je me prépare au mieux. Je fais une présaison avant la présaison parce que je pars du principe que quand on arrive hors forme, notamment sur des schémas comme ça où on sait qu’il y a des joueurs blessés à son poste, on perd du temps.
Pour terminer sur la saison précédente, pensez-vous que le groupe est passé à autre chose après cette finale perdue face à Montauban ?
On est en train je crois. Forcément, moi je l’ai vécu une fois mais il y en a qui l’ont vécu trois fois donc ce n’est pas la même chose. La victoire à Oyonnax nous a fait énormément de bien. On a bien travaillé pour préparer cette saison et je pense qu’on a eu aussi le temps de bien évacuer tout ça avec les familles, avec nos proches, de pouvoir penser à autre chose aussi. Le début de saison en témoigne. Aller gagner à Oyonnax alors qu’on se sait attendu partout cette saison du fait de nos résultats sur les trois dernières années, ça prouve un certain lâcher prise sur les événements qu’on a eus sur la fin de saison dernière. Cela illustre aussi un renouveau et que malgré les absents, on arrive à gagner et que la vie du club continue et qu’elle continue très bien même.
Revenons à vous, ce poste de 10 titulaire, c’est plutôt du plaisir ou beaucoup de pression ?
Moi je me positionne de façon à prendre déjà le plus de plaisir possible, à rendre la confiance du staff qui va nous permettre d’avoir beaucoup de temps de jeu. L’année dernière j’étais vraiment sorti de la saison sur du positif, j’étais vraiment content de mes prestations sur les derniers matchs. Le malheureux événement de la blessure de Sam fait qu’il y a des opportunités aussi. C’est l’heure de prouver que j’ai ma place au poste et qu’il n’y a aucun souci de ce côté-là.
Le staff n’a pas pris de joker médical, c’est aussi une marque de confiance n’est-ce pas ?
C’est un choix fort du staff. Ils m’ont fait comprendre qu’au vu de mes prestations de la saison dernière ils avaient confiance en moi. De mon côté, je veux leur montrer qu’on est capable de gagner avec des absences et que la profondeur de groupe est équivalente aux joueurs titulaires. Ça montre aussi que chacun a sa place dans l’effectif, et que si un jour il y a un souci à tel ou tel poste, chaque poste au FCG est doublé, voire triplé.
Vous n’avez cependant pas la responsabilité du tir au but, comme on a pu le voir à Oyonnax. Est-ce pour vous décharger de pression supplémentaire ?
Moi premièrement, j’adore buter. Il y a eu une discussion l’année dernière déjà parce qu’il y avait des matchs où je pense qu’on avait mal géré ceux qui butaient ou pas. Je pense que Romain était sur le terrain un peu plus que moi, ce qui fait qu’il a pris la position de buteur. Dans la continuité, c’est lui qui attaque les matchs sur ce début de saison. J’ai d’autres responsabilités aussi dans ce jeu qui font que c’est bien aussi de pouvoir rester focus sur le jeu, sur l’animation, sur le jeu au pied en termes général. Après, voilà, moi, je ne cache pas aussi que j’aime énormément buter et que ça fait partie aussi des points que j’essaie d’améliorer tous les jours.