Ils sont entre 300 et 350 migrants sous les toiles de tentes dans le parc de Maurepas, à Rennes. Ces personnes viennent du monde entier « il y a des gens du Moyen-Orient, d’Afrique centrale et de l’Ouest, d’Asie, il ne manque que des personnes du continent américain et le monde entier sera représenté sur le camp », ironise Fabien Touchard, coordinateur de l’association Utopia 56 à Rennes. Les exilés occupent un quart de la superficie du parc depuis la fin de la trêve hivernale en mars.
Des conditions de vie » déplorables «
Il n’y a pas de douches dans le parc de Maurepas : « généralement, on va à la piscine Saint Georges pour se laver, mais elle était fermée cet été », déplore Mike, un immigré congolais. La mairie de Rennes a mis à disposition deux toilettes de chantier pour les exilés mais « c’est insuffisant » selon Virginie, arrivée il y a quelques mois de Kinshasa « il y a souvent la queue pour aller aux toilettes et elles ne sont pas propres, ça nous expose à des maladies ». Certains sont contraints de se retenir, en particulier la nuit : « il y a beaucoup de mamans célibataires qui ne vont pas aux toilettes la nuit, elles ne peuvent pas laisser leurs enfants seuls sous la tente », assure Fabien Touchard.
Les mineurs isolés en attente
Il y a plus d’une centaine d’enfants sur le camps de Maurepas, dont 53 mineurs non accompagnés. Ces derniers ont passé des tests de niveaux scolaire mais n’auront pas une place à l’école tout de suite : « je pense que la rentrée à l’école se fera plutôt à partir de novembre », explique Fabien Touchard. La plupart seront scolarisés via des Missions de lutte contre le décrochage scolaire. Les enfants plus jeunes ont été recensés pour la mairie, ils disposent tous d’une affectation dans une école rennaise, selon Utopia 56.