L’ancien président de l’OL venait de recevoir le soutien de Pierre Oliver, le maire LR du 2e arrondissement, qui abandonnait ses ambitions personnelles pour mettre son énergie au service de JMA. Et la présence de Laurent Wauquiez à ce point presse improvisé confirmait aussi que les Républicains soutiendraient Jean-Michel Aulas.

Même si ce dernier a déclaré vouloir être un candidat « sans étiquette », cette sortie médiatique, qu’il a subi puisque la presse n’y était initialement pas conviée en nombre, lui a valu un torrent de critiques de la part de ses futurs adversaires.

A l’instar d’Alexandre Humbert Dupalais, le candidat UDR soutenu par le RN. « Cette alliance de bric et de broc s’appelle le ‘socle commun’ : elle gouverne la France depuis un an. Avec le résultat que l’on sait : la faillite. Lyon mérite mieux que d’être le cimetière des éléphants du macronisme finissant ! »

A gauche, la députée écologiste Marie-Charlotte Garin estime que se présenter sans étiquette ne colle pas avec une alliance avec Laurent Wauquiez, « cette droite clientéliste, anti-social, anti-écolo, qui flirte avec l’extrême-droite ». « C’est l’opposé de la politique que mérite Lyon en 2026 », prédit-elle.

« Aulas roule à droite, et même très à droite », analyse le vice-président de la Métropole de Lyon Fabien Bagnon.

L’ancien président de la Métropole David Kimelfeld, qui, comme Georges Képénékian, est courtisé à droite comme à gauche, répète encore son manque d’intérêt à rejoindre Jean-Michel Aulas dès lors qu’il fraye avec Pierre Oliver et Laurent Wauquiez : « On a connu des débuts plus rassembleurs : au moins, les choses sont claires ».

Chez les Républicains évidemment, on applaudit des deux mains cette alliance. Le seul camp qui reste coi pour le moment, c’est le camp présidentiel, de Renaissance au MoDem. Or, c’était le premier à dérouler le tapis rouge à Jean-Michel Aulas, puisque ce dernier avait rapidement rencontré Gabriel Attal après avoir laissé miroiter une possible candidature aux élections municipales. Mais visiblement, la volonté du dirigeant du football féminin d’ouvrir largement ses listes à la société civile au détriment de places pour les figures politiques locales enraye la machine du rassemblement.