C’est une affaire qui pourrait secouer le club aux dix titres de champions de France. Une enquête pour « harcèlement et outrages sexistes, aggravés par le lien hiérarchique ou la minorité » a été ouverte cet été après une plainte contre l’ancien président de l’AS Saint-Etienne (L2), Roland Romeyer, qui a quitté l’an dernier la présidence du club. Le procureure de Saint-Etienne l’a officialisé auprès de l’Agence France-Presse (AFP), jeudi 4 septembre, confirmant une information du quotidien régional le Progrès.

Si le quotidien régional a fait état de « deux plaintes avec constitution de partie civile » et de « témoignages anonymes recueillis par les forces de l’ordre », magistrate précise n’avoir « à ce stade été saisie que d’une seule plainte » à l’encontre de Roland Romeyer, âgé de 80 ans, qui a vendu l’an dernier au canadien Kilmer Sports Ventures le club qu’il présidait et dont il était co-actionnaire avec Bernard Caïazzo depuis une vingtaine d’années.

« Signalement d’autres cas de faits graves à caractère sexuel »

Auprès du Progrès, l’intéressé affirme « tombe (r) des nues » : « Il a donc fallu attendre mon départ de l’ASSE pour me voir subitement reprocher, sur la place publique qui plus est, un comportement prétendument répréhensible », argue-t-il, semblant oublier la dimension hiérarchique qui entrave bien souvent les témoignages.

Selon une source proche du dossier, citée par l’AFP, l’actuelle direction de l’AS Saint-Etienne « a commandé en début d’année une enquête interne » à la suite « de signalements effectués par des salariées sur des faits antérieurs à la vente du club ». « Le rapport d’enquête, qui a été transmis à la justice, a mis au jour le signalement d’autres cas de faits graves à caractère sexuel, susceptibles de poursuites pénales », a-t-elle précisé.

Pour le reste, la direction du club reste prudente indiquant qu’elle « condamne toute forme de violence et de comportement inapproprié, tant sur le terrain qu’en dehors » et qu’elle « ne souhaite pas faire de commentaire sur cette affaire délicate ».

Avant de partir, une dernière chose…

Contrairement à 90% des médias français aujourd’hui, l’Humanité ne dépend ni de grands groupes ni de milliardaires. Cela signifie que :

  • nous vous apportons des informations impartiales, sans compromis. Mais aussi que
  • nous n’avons pas les moyens financiers dont bénéficient les autres médias.

L’information indépendante et de qualité a un coût. Payez-le.
Je veux en savoir plus