Si la Covid ne s’en était mêlée, l’événement fêterait non seulement ses dix ans, mais aussi sa 10 e édition. Le virus et son cortège d’annulations ont donc ramené le score à huit. Mais huit, c’est déjà un beau chiffre pour un festival né à l’école, autour de laquelle il s’emploie à créer chaque année une bulle. Et même des milliers, autant que les albums BD peuvent compter de phylactères.

Bulles d’histoires  se remet donc une fois encore à la page, en invitant le 26 avril quelque 25 auteurs à venir présenter leurs albums, et les agrémenter d’une dédicace dessinée, dont on sait toujours combien elles sont prisées.

Ce qui est prisé, aussi, ce sont les interventions des auteurs directement dans les classes, en amont du festival à proprement parler. Ils y sont invités à retrouver les bancs de l’école primaire pour expliquer notamment quelques grands principes de la construction d’une bande dessinée, à l’image de Michel Burdin avec ses inaltérables petits escargots, Cédric Hervan et Tonka son petit Inuit, ou encore Sylvain Aimès et son jeune aventurier baptisé Elias.

Au collège et au lycée, d’autres sont accueillis pour s’intéresser au fond des histoires ou biographies racontées, des enquêtes menées, des thématiques développées. On a déjà souvent souligné ici à quel point la bande dessinée s’était désormais imposée comme un support pédagogique d’une redoutable efficacité.

Et dans le genre, voilà plusieurs années déjà que Pascal Bresson fait figure d’incontournable. D’abord pour sa biographie sur Simone Veil (éditions Marabout) qui a fait date, qui n’est pas sans faire résonance avec le programme d’histoire en terminale.

Il revient cette fois avec son petit dernier, consacré à Robert Badinter (éditions Marabout), en coïncidence heureuse avec l’actualité, puisque vient d’être annoncée la panthéonisation du promoteur de l’abolition de la peine de mort, le 9 octobre prochain.

Le festival comptera aussi un invité d’honneur en la personne de Jean-Pierre Talbot. Le nom n’est sans doute pas très connu de la nouvelle génération, mais c’est lui qui, le premier dans l’histoire du cinéma, incarna Tintin (en 1961 et 1964), aventure dont il a tiré des livres, qu’il dédicacera.

Conférence dessinée

Le cinéma sera évoqué à plusieurs reprises à l’occasion de cette édition, via une exposition de Gwendal Lemercier, dont les 20 dessins prennent leur source d’inspiration dans l’univers du 7 e art, et via l’album de Serge Carrère consacré à Louis de Funès.

Enfin, signalons que sera proposée, dès le jeudi 24 avril cette fois, à 20 h, une conférence dessinée au cours de laquelle interviendra Pascal Bresson, alors que simultanément dessineront Emmanuel Cerisier, Michel Burdin et Philippe Bajolet en contrepoint du propos. Tous ces dessins seront mis aux enchères sur place au profit de l’association Autisme 54. La preuve qu’à vivre dans une bulle, on ne vit pas forcément isolé, ni de la société, ni du monde !

Bulles d’histoireS, 8e édition, au collège et Lycée La Malgrange, à Jarville, samedi 26 avril de 10 h à 18 h. Entrée libre.