POLITIQUE – Encore quelques mois de répit pour les conducteurs. La verbalisation dans la zone à trafic limité (ZTL) de l’hypercentre de Paris, soit les quatre premiers arrondissements, ne commencera pas avant 2026, a annoncé la mairie ce jeudi 4 septembre, dix mois après le lancement sur un mode « pédagogique » du dispositif.

Avec une baisse de 8 % du trafic routier dans la ZTL observée par la municipalité, l’expérimentation se voit allongée. « La Ville de Paris a décidé de prolonger la phase pédagogique jusqu’en 2026 afin de permettre à tous les usagers de bien prendre en compte ce nouveau dispositif », a indiqué à l’AFP la Ville, confirmant une information du Parisien.

Des logements sociaux à prix d’or tout près des Champs-Élysées ? La mairie de Paris réplique

L’objectif principal est simple. Il est interdit de traverser cette zone sans s’y arrêter. En revanche, l’accès reste autorisé pour tous les usagers dont la destination se situe à l’intérieur du périmètre (résidents, travailleurs, clients…). D’après la Ville de Paris, cette mesure vise à améliorer la sécurité routière et facilite la circulation des commerçants et livreurs, ainsi que le confort des résidents et visiteurs.

« Cette usine à gaz kafkaïenne est inapplicable »

Le groupe d’opposition Changer Paris, qui rassemble Républicains, centristes et indépendants a réagi sur X : « Notre groupe l’avait annoncé : cette usine à gaz kafkaïenne est inapplicable ». Depuis fin 2024, les voitures et scooters ne sont plus autorisés à traverser le cœur de Paris sans s’y arrêter, sauf motif valable.

En dehors des bus, taxis et véhicules de secours, toujours autorisés, seuls les conducteurs travaillant ou résidant dans la zone, et ceux qui y font une halte peuvent donc y rouler.

Au moment de la mise en œuvre de la ZTL, l’adjoint écologiste chargé des transports David Belliard avait précisé que les policiers municipaux seraient d’abord mobilisés pour « faire de la pédagogie ».

Rémi Féraud, candidat malheureux à la primaire des socialistes pour la mairie de Paris, avait promis la généralisation de la ZTL à l’ensemble de la capitale, mais le vainqueur de l’élection Emmanuel Grégoire y est opposé.

Selon un décompte de l’Agence de la transition écologique en 2019, 238 ZTL étaient en service dans huit pays européens.

En France, elles se multiplient depuis la première à Nantes en 2012, suivie notamment de Grenoble, Rennes, Paris et Lyon.

Municipales 2026 : qui sont les candidats prêts à succéder à Anne Hidalgo à Paris ?

Rachida Dati et Michel Barnier trouvent un accord sur la législative partielle à Paris